Tel un métronome, Black Label Society revient avec sa cuvée annuelle de heavy rock tendance sudiste. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette année, la vendange n’a pas été terrible.
Le grand Zakk nous sert un disque de rock dans son style si personnel rempli de ballades dégoulinantes de mélancolie et de titres aux guitares harmoniques dont lui seul à le secret.
Si sur de l’album on est emballé par les Concrete Jungle , Black Mass Reverends et autre Blacked Out World, la suite se révèle en revanche bien plus faiblarde avec un enchaîement de morceaux d’une mièvrerie assez hallucinante. BLS a déjà fait preuve de bien plus d’inspiration sur le plan purement rock n roll de la chose.
Comme je le disais, c’est là qu’entrent en scène les morceaux chargés de claviers larmoyants, des ballades pleines de bons sentiments et d’amuuuuur. Peut-être même un peu trop. On frôle l’écœurement sur Nothing Remains the Same ou l’insoutenable Sick Of It All. Zakk ne fait pas mystère de l’intérêt qu’il porte à ce genre de chansons mais là il s’est plutôt raté.
Cependant Shot To Hell recèle tout de même quelques bons morceaux bien péchu comme BLS sait les faire, je pense ici à Faith Is Blind ou Blood Is Thicker Than Water. Si seulement tout avait pu être de ce calibre…
Lead Me To Your Door est à l’image du disque, très inégal, à la fois agaçant par ses choeurs bancals et ses claviers trop présents, mais pas si mal senti dans ses élans heavy.
En parfaite continuité avec le précédent opus, Shot To Hell est sauvé du ratage complet par ses titres les plus heavy. Les ballades que BLS proposent sur cet opus sont de loin les moins réussis que le groupe ait sorti.
Au final, STH est bien… mais sans plus. On parle de BLS sacrebleu!