Depuis le temps qu’on attendait ça! Le « D » en France! ENFIN! Dire qu’ils étaient attendus est un euphémisme tant les places se sont vendus à la vitesse de l’éclair (concert sold ou en moins de 5 minutes) mais votre serviteur a le click véloce, il a pu se procurer le précieux sésame permettant de faire parti des élus qui ont pourront dire « j’y étais! ».
Bon ok on arrêt de se la raconter et on entre dans le vive du sujet.
Il pleut, on se gèle, la file d’attente devant la salle fait pas loin de 100 mètres de long et trouver une place – pour ceux qui n’en ont pas- à un tarif « normal » est un vrai sacerdoce. Bref, nous rentrons dans la salle sans souci et nous filons directement à l’étage afin de se trouver une place – ou plutôt on se pose dans la place qu’on nous a gardé au balcon avec vue sur la scène, sans rien dans le champ de vision pour perturber le paysage. On regarde dans la fosse, les sardines bien serrées dans leur boîte et on se dit que même si la place pour les jambes est symbolique, on est bien là où on se trouve.
Les lumières s’éteignent et s’est alors que Sasquatch (je parle de la bête marron sur l’affiche) entre en scène. Et là le gars va tenir la salle en haleine pendant 30 minutes, tout seul avec sa guitare, parfois aider du kick de la batterie. Chantant et envoyant des solos de guitare devant un Trianon médusé et amusé par la dégaine du personnage, le mec tient la baraque et assure le show.
C’est à la fois complètement décalé et totalement dans le ton de la soirée, sans parler du fait que le mec sort une perf de haute volée et qui a mis tout le monde d’accord.
30 minutes plus tard, l’événement a enfin lieu et les 2 compères déboulent sur scène devant une salle chauffée à blanc – voir même en transe. Et ça part sur les chapeau de roue avec Kickapoo, Classico, Baby et Dude (I Totally Miss You). S’en suivent les pérpities de Kyle Quit the Band ponctuées des vannes qui vont bien et ça enchaîne sur Friendship, Rize of the Fenix et la magique Low Hangin’ Fruit.
Je ne l’ai pas précisé mais Kg et JB sont seuls sur scène, simplement armés de leurs guitares. Pas d’accompagnement, rien, juste les zouaves qui déroulent un show bien rôdé (peut-être même un peu trop) mais qui fonctionne à la perfection. Pour la petite histoire, JB s’amusera à rappeler que cela fait 12 ans que le groupe tourne et qu’il n’était jamais passé par la France, ce qui lui vaudra de se faire copieusement huer. Plutôt surpris par cette réaction, l’animal ne se démonte et se remet le plus public dans la poche dans la demi-seconde en enquillant un flot ahurissant de conneries. Bref… on enchaîne sur : Saxaboom, Roadie (sublime), Kielbasa, History, The Road, Dio, Señorita (culte),Throw Down, Rock and Roll (reprise de Led Zeppelin), Rock is Dead, The Ballad of Hollywood Jack and the Rage Kage, To Be the Best (HAAAAAA), Tribute (anthologique) et Double Team.
Le rappel est de haute volée avec Wonderboy et l’indispensable Fuck Her Gently.
Des classiques et beaucoup de titres du dernier album dont la « transformation » en morceau 100% acoustique est une vraie réussite. Quant à l’interprétation, elle est proprement hallucinante. JB fait ce qu’il veut avec sa voix, il tient les notes exactement comme sur album, c’est bluffant. KG n’est pas ne reste avec un jeu à pleurer tellement il frise la perfection.
Voila, c’est fini. Les lumière se rallument sur une salle toujours en feu. Oui mais voila, en temps normal, dès que la lumière revient, les gens partent d’eux même et la sécu pousse (gentiment LOL) la populasse vers la sortie. Sauf que là… personne ne bouge. Le public qui n’a pas bougé d’un iota hormis 2/3 fous, hurle pour que le groupe revienne et la sécu en sous nombre ne moufte pas. Après 5 bonnes minutes d’un vacarme rarement vu, l’impensable se produit et les 2 zozos reviennent sur scène l’air dépassé par les événements devant une salle qui explose littéralement de bonheur. Décision est prise de nous en rejouer une petite pour la route et pour la seconde fois de la soirée Kickapoo résonne dans la salle. KG et JB joueront les prolongations sur scène en saluant chaleureusement le public avant de finir par y aller parce que malgré tout l’heure tourne.
Le second rappel vu de la scène par Sasquatch.
Après un accueil pareil, nulle doute que Tenacious D reviendra en France et surtout en force – avec le groupe au complet – pour un nouveau concert, sans doute dans une salle de plus grande taille.
Quant au concert en lui-même, c’est probablement une des plus grosses perles de cette année.