Au risque de passer pour un gros « Sahg », j’ai découvert le groupe par hasard. Vous savez un de ces petits malentendus qui rendent la découverte musicale aussi agréable que surprenante.
Après Sahg I, Sahg II et Sahg III, voici Delusions of Grandeur, le quatrième album de Sahg, groupe de Metal norvégien à forte tendance stonerisante voir prog par moment mais juste ce qu’il faut.
Au sein de Sahg on retrouve un certain Thomas Tofthagen (aka Legolas) aussi guitariste d’Audrey Horne. Et jusqu’au précédent album c’est King Ov Hell – peinturluré notoire qui faisait aussi le zouave chez Gorgoroth God Seed et Ov Hell (mais si souvenez-vous) qui s’occupait de la basse. Bref du beau linge qui fait le taff et qui le fait superbement.
Anéfé, Delusions of Grandeur déroule tout au long de ses huit titres, un univers à la fois lourd et prenant, limite hypnotique. Sahg maîtrise parfaitement les rythmiques lancinantes avec des effets de guitares et des riffs qui ne sont pas sans faire penser à Alice In Chains et bien entendu Opeth pour le petit côté prog/70’s (Slip Of The Edge Of The Universe).
Si à la première écoute – et même à la seconde, on trouve que l’album a parfois quelques longueurs, les écoutes suivantes viennent bien faire comprendre à l’auditeur qu’en fait il n’en est rien. Tout est maîtrisé, calculé pour faire que l’on accompagne le groupe dans son trip. Par exemple, Blizzardborne prend bien son temps pour monter en puissance et le petit break salvateur au milieu du morceau ne donne que plus d’intensité à la suite. Que dire aussi de cette la pièce de près de 11 minutes 20 qui conclue l’album? Sleeper’s Gate To The Galaxy s’ouvre sur une partie instrumentale qui ne va faire que monter en puissance pour un final tonitruant. Le résultat est d’autant plus génial qu’on a l’impression d’avoir écouter 3 morceau alors qu’en réalité il s’agissait du même. Je ne suis pas d’habitude pas client de ce genre d’exercice mais en l’occurrence on tutoie des sommets. D’autant que Sahg a choisit de mettre un titre de 2 minutes 30 purement instrumental en guise d’intro à morceau marathon. Il faut oser ce genre de pari.
A noter également la vitaminée Firechild qui me met presque en transe à chaque écoute.
La prod du bousin est bien entendu à la hauteur des compos. Basse vrombissante, double grosse caisse sourde en fond mais bien présente, grattes bien en place et chant qui fait par moment penser à Ozzy. Bref rien à jeter.
La grosse claque que je n’attendais pas et qui fait du bien.