Ma première réaction à l’écoute des premières note de l’album de Sanctity fut « la vache il a mué Matt Heafy ! » Je vérifie à tout hasard que je ne me suis pas trompé en prenant le disque, après tout le S est juste avant le T dans l’alphabet, Sanctity <->Trivium, c’est très voisin tout ça… et pas que dans l’alphabet.
Non mais blague à part, Sanctity c’est Trivium avec une voix plus « virile » et un style un peu moins orienté branlette de manche.
Sinon c’est tout pareil ! On reste dans le registre très mode du heavy-thrash-mélodico-métalcoreux technique juste ce qu’il faut pour montrer qu’on sait se servir de sa guitare. Les premières chansons sont à ce titre assez efficace. Cependant au fur et à mesure qu’on avance dans le disque, on a un peu l’impression d’entendre plus ou moins toujours la même chose. Ca reste toujours ultra efficace mais ça perd en intérêt sur la durée.
En dehors de la voix plus grave que j’évoquais plus haut, l’autre grosse différence c’est qu’à l’inverse, sur certains refrains, on a parfois des poussées dans les aigus digne d’un Rob Halford dont un bulldozer écraserait les… enfin vous voyez.
Côté production, elle est bien entendu d’excellente facture. En effet de nos jours pour avoir un album pourri il faut au choix : faire une démo de raw black sur un 8 pistes au fond d’une mine ou signé sur un label tchétchène pour enregistrer avec le même 8 pistes au fond de la même mine. C’est l’ami Jason Suecof (Chimaira) qui est aux manettes suppléé par l’inusable Colin Richardson.
Que dire ? Trivium a découvert Sanctity, Trivium a fait signé Sanctity sur son label, Trivium fait managé Sanctity par son manager, Trivium tourne avec Sanctity… et Sanctity fait du Trivium.
Dingue ça quand même !