SCOOP!
Le nouveau Gun’s N’ Roses vient de sortir!
Oui ça troll d’entrer mais il faut bien dire que ce second opus des aventures solo de Slash, Myles Kennedy & The Conspirators a un furieux air de déjà vu.
En effet dès le premier titre, celui qui donne son titre à l’album, les petits coups de cloche au début du morceau ne sont pas sans rappeler ce qu’aurait fait un Steven Adler en son temps. Et que dire de cette ligne de basse que ne renierait pas non plus Duff? Je passe sous silence le timbre de voix de Myles Kennedy tellement ça saute aux yeux comme un pavé à la gueule d’un flic. Quant au style général, il porte la patte du maître. Bref vous l’aurez compris, cet album est au GnR ce que le Canada Dry est au whisky. Et nous ne parlons là que du premier titre! Si 30 Years To Life a de faux airs de Paradise City, on retrouve plus loin un passage qui frôle le clonage en règle de Sweet Child O’Mine. C’est un peu à la fois ce qui est bien et ce qui est mal sur cet album.
En effet, tout fleure bon la grande époque des GnR, tout fonctionne du feu de dieu, tout le monde fait le taff et le fait superbement (sérieux le riff de Wicked Stone – quelle tuerie) mais malgré tout, il manque un petit je ne sais quoi d’âme à l’ensemble pour que la flamme se ravive. Il n’y a pas cette petite étincelle de passion que chaque titre d’Apocalyptic Love contenait. De même dans le chant de Myles, je peine à retrouver la même envie que sur l’opus précédent et pourtant… pourtant tout est rudement bien fichu. Ha ça oui ça le fait et la génialissime prod de l’album rend grâce au travail accompli – les coups sur l’a caisse claire ont l’air de pesé 1 tonne – mais le tout défile un peu trop facilement. C’est trop lisse, certes il y a bien des choses aguicheuses ici ou là mais elles sont noyées dans la masse. Bien malin celui qui saura retrouvé le passage kiffant au milieu des 17 (!!!!) morceaux de l’album. Certes il y en a plein des passages kiffants sur World On Fire mais pour en retrouver en particulier, bon courage.
17 titres donc, inutile de dire que ça défile. Ca défile même tellement qu’on finit par s’emmerder car tout se ressemble ou sonne déjà vu. Ca a beau être bien fait, il y a un moment où le beau verni fini par ne plus cacher la misère.
Vraiment je suis partagé au sujet de cet album. Pas mauvais – loin s’en faut – mais pas vraiment au même niveau que son prédécesseur, World On Fire est ambivalent. Bourré de qualités qui le rendent aussi attachant qu’efficace, et largement dans le haut du panier des sorties de 2014 mais pas là où j’attendais Slash. Jouant un peu trop la carte de la facilité par moment, c’est là qu’il déçoit un peu et puis 17 chansons c’est trop, vraiment.