Riri, sans Fifi ni Loulou, sort donc le second album de son projet Emigrate.
Le premier album relevant de l’accident industriel (celle-là vous la comprendrez dans 3 lignes), que vaut donc Silent So Long?
Il aura donc fallu un long silence de 7 ans à Richard Kruspe (Rammstein) pour sortir ce second volet de ses aventures solo. Officiant toujours dans un style Rock/Metal avec des grosses touches industrielles, Riri et sa bande – dans laquelle on retrouve Mikko Sirén (Apocalyptica) sortent un album aussi long que la liste d’invités qui viennent faire les fifous dessus. On y retrouve notamment Peaches, Marilyn Manson, Jonathan Davis et Lemmy… ouais rien que ça. Tout ça pour? Ben pour que chacun viennent faire ce qu’il fait normalement ailleurs. Peaches fera n’importe quoi, Lemmy fera du Lemmy – c’est d’ailleurs assez marrant d’entendre du Motörhead sonné indus, Manson fait son show et Davis, Ô SURPRISE, fait du KoRn sur un morceau ressemblant étrangement à ce KoRn a produit récemment.
A part ça, je veux dire une fois qu’on a enlevé les morceaux des invités, il reste des titres de Rock teintés d’indus et d’arrangements divers rappelant vaguement ce que fait parfois Rammstein et qui sont somme toute basique pour ne pas dire cliché. Sans parler du fait que le chant de ce bon Riri est à peu près tout sauf parfait – pour tout dire ça fait Richard Patrick (Filter) au rabais, je passe bien entendu sous silence les paroles.
Que dire des remix bonus proposés en fin de disque si ce n’est qu’il prolonge inutilement la durée de vie de l’album? Bref c’est pas top.
Le premier opus d’Emigrate avait fait parler de lui parce que c’était le projet solo du mec de Rammstein. Il s’adressait déjà donc à un public restreint. Silent So Long risque à peu près de recevoir le même traitement/accueil à savoir une indifférence polie. Pas que se soit mal foutu ou quoique se soit du genre, Riri a les moyens de ces ambitions, c’est simplement pas original et pas franchement inspiré. Mais tant que ça fait plaisir à Riri…