Ha bah voila! Il a suffit que je dise que j’avais enfin soldé les sorties 2014 pour que je me rende finalement compte que j’en avais oublié une! Et quelle sortie en plus! Le petit dernier des californiens de Downset.
Avec seulement 5 albums en 20 ans, on ne peut pas dire que Downset soit parmi les groupe les plus productifs. Du coup chaque sortie est une sorte de mini événement, tellement mini qu’on en arrive à zapper purement et simplement la sortie du fameux album. Tout ça pour mieux se rendre compte qu’on l’a loupé près de 6 mois après! Car oui, One Blood est sorti le 21 juillet.
Bref, de prime abord, l’album paraît fainéant. Compos basiques, paroles répétées à l’envie et prod certes minimaliste mais efficace. Du coup on se dit « tout ça pour ça ». Sauf qu’après plusieurs écoutes, on réalise que la chose est un plus fine qu’elle en a l’air et que ce parti pris d’en faire le minimum n’est pas de la fainéantise mais une approche différente de ce que l’on peut entendre habituellement. Car finalement, One Blood (la chanson) marque les esprits par son refrain entêtant, de même que Tu Corazón – le traditionnel morceau en espagnol, bâti sur le même modèle.
Downset continue sur sa lancée avec All I Got. Simple, directe, efficace et qui sonne comme un écho à certains titres mythiques du groupe. Hélas sur la fin, la machine s’essouffle un peu et on perd cette intensité, cette monstrueuse patate qui fait que Downset est Downset. Néanmoins, sur la quarantaine de minutes que dure One Blood, la première demi heure justifie à elle seule l’investissement. Les fondamentaux sont là: Rey et son chant, le son gras et ce style si particulier qui est la marque de fabrique des californiens.
Certes avec One Blood nous sommes pas au niveau des mythiques Downset et Do We Speak A Dead Language?, il y a une chose qui demeure indéniable: c’est que Downset en 2014 ça le fait toujours.