Dans la catégorie retour qu’on attendait, je voudrais Coal Chamber.
Groupe de Nu Metal de seconde division qui ne devrait son heure de gloire qu’au titre qui le fera connaître : Loco. Le reste n’est que drogue, malentendu et musique somme toute moyenne.
Quand ce brave Dez a annoncé la reformation de Coal Chamber j’avoue avoir été pris d’un fou rire. En effet, je me souviens de l’intéressé me déclarant (hors micro) lors d’une interview réalisée pour la sortie de The Last Kind Words de Devildriver, que les membres de son ancien groupe étaient au mieux de mauvais parents au pire une bande de junkies tout juste bons à dormir sous les ponts. Et puis entre nous, la reformation de Coal Chamber c’est un événement tellement énorme que c’est comme si je vous annonçais le retour de Dry Kill Logic ou bien qu’Ill Niño a enfin cessé tout activité (ho wait, ça se serait un événement).
Trêve d’âneries, parlons un peu musique. Ce qui caractérisait Coal Chamber était cette ambiance un peu « spooky » comme dise les ‘mericans, en français dans le texte se serait quelque chose entre le goth de bas étage et l’épouvante pour ado – ça aurait pu faire le B.O. d’un film comme The Craft (souvenez-vous Neve Campbell… ha Neve Campbell… *hum bref passons*). Le style était relativement hâché et le son… ben c’était le son néo, celui accordé tellement bas que tu faisais 3 tours dans ton slip tellement ça vibrait. Bon sauf qu’aujourd’hui, n’importe quel pécore avec une guitare peut le pondre. Que reste-t-il donc du style Coal Chamber ?
A vrai dire assez peu de choses. Au niveau de la voix j’ai plus l’impression d’entendre Devildriver que Coal Chamber. La voix de Dez a évolué et son phrasé aussi. Si sur le premier Devildriver on pensait légitimement à Coal Chamber, ici la réciproque est vrai. Côté compos, j’ai envie de dire que c’est somme toute assez basique voir générique. Après m’être passé une fois Rivals une fois, j’ai eu cette drôle d’impression qu’on était à des années lumières de ce qu’avait pu produire le groupe auparavant. Je me suis donc fait violence en me repassant les 3 albums du groupes. Effectivement, il y un monde qui les sépare – je veux dire par là autre chose que les 13 ans d’écart entre Dark Days et Rivals. Les petits arrangements de guitares qui mettaient l’ambiance durant les morceaux ne sont présents qu’à de trop rares moments sur Rivals (surtout sur la fin de l’album), la batterie – certes pas brillante à l’époque, proposait quelques contretemps pas inintéressant, contretemps qui ont disparu au profit d’un jeu générique et passe-partout. Reste la basse, instrument qui est sans doute le seul à ne pas avoir bouger durant le hiatus du groupe.
En 14 titres, Coal Chamber confirme plusieurs choses.
La première : que ce n’est pas avec cet album que le groupe fera oublier son seul hit.
Le second : que sur les 14 morceaux, seuls quelques-uns renvoient à la « bonne époque » du groupe.
La troisième : que Coal Chamber n’avait déjà pas grand-chose à dire/apporter il y a 15 ans et que c’est toujours le cas aujourd’hui.
La quatrième : que même si Dez commençait à se faire chier avec Devildriver, il n’était pas obligé de nous faire supporter ça.
La cinquième : sans être mauvais, ce n’est pas original. En gros, on se fait chier.