Cette année, Motörhead fête ses 40 ans (!!!) de carrière. Et quelle est la meilleure façon pour un groupe de cette stature de célébrer une telle longévité? En sortant un album pardi! Le 22ème – rien que ça – et il répond au doux nom de Bad Magic.
Bon donc sur le papier, qu’est-ce qui ressemble plus à un album de Motörhead qu’un autre album de Motörhead? A priori rien et celui-ci ne fait pas exception à la règle. C’est du Motörhead pur jus. Un titre comme Victory Or Die, plus Motörhead que ça tu meurs.
Nous en revenons donc à l’éternelle question: qu’est-ce qui fait qu’un album de Motörhead est mieux moins/moins bien que les autres? Il suffit d’écouter pour le voir parce que, comme je l’ai sans doute déjà dit en parlant des précédents opus du groupe, c’est pareil mais c’est pas pareil. Et ce Bad Magic est fichtrement bien. Bien supérieur à Aftershöck, j’irai même plus loin en disant que je retrouve dans cet album ce que j’avais apprécié dans The Wörld Is Yours en mieux.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser vu les récents soucis de santé du père Lemmy, Bad Magic est album rapide, qui avoine mais qui sait aussi se faire subtile (Till The End). A ce sujet je trouve les riffs de Phil Campbell particulièrement réussi et inspiré sur cet album. J’avoue ne pas en trouver un en dessous des autres. Mais que seraient ces riffs sans la section rythmique la plus endiablée du Rock N’ Roll mondiale: Mikkey Dee en mode furie derrière son kit et Lemmy, sa basse accordée dieu sait comment et ce timbre de voix qui fait que Motörhead est Motörhead. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est forme sur cet album le bougre. Alors je sais, vous allez me dire qu’en studio on fait ce qu’on veut de nos jours et c’est vrai, mais la créativité, la qualité de compo/écriture, elles, sont toujours là.
Tout ça pour dire que la cuvée spéciale quarantième anniversaire de Motörhead est sans doute une des plus réussies depuis fort longtemps.
On en attendait d’ailleurs pas moins d’un tel monument.