Soirée chargée en concerts ce 11 octobre et pas mal de choses tentantes : d’un côté Hatebreed, de l’autre Obituary ou bien Heaven Shall Burn. Le fantasme aurait pu consisté en un mélange des 3 mais les choses étant ce qu’elles sont, c’est sur Hatebreed que j’ai porté mon choix… et je ne regrette pas mon choix.
2 groupes français avaient la lourde tâche d’ouvrir les hostilités. Danforth (suis même plus sur de leur nom) attaque avec un set hardcore d’une facture on ne peut plus classique. Tellement classique même que ça en devient vite chiant. Le son est minable, le chanteur aboie plus qu’il ne chante et pour ce qui est de la présence scénique… ben justement ils ne font que de la présence. Bref 20 minutes qui ne déchaîneront pas les foules. Le set se termine dans une indifférence générale et avec quelques applaudissements polis.
Forest In Blood débarque ensuite et là, pendant 40 minutes, on se dit que les parisiens pourraient se permettre le luxe de voler la vedette à la tête d’affiche tant la prestation fut énorme. Ces messieurs/dame (oui oui y’a une fille dans le groupe – à la basse) en veulent et le font savoir de manière plus que musclée. Le métalcore du groupe est hargneux et bien méchant, on se déchaîne sur scène alors que dans le pit, on en est à l’échauffement niveau gymnastique (comprendre que les premiers moulinets et autres kicks commencent à voler). Le public se montrera vraiment chaud au 3ème titre quand un no man’s land s’installera pour de bon au milieu de la minuscule salle. On atteindra l’apogée du set lorsque le massif chanteur bondira de la scène dans la fosse pour mosher avec les autres tout en continuant de beugler. Là on regrette que le son n’ait encore une fois pas été à la hauteur, bien que ce dernier fut meilleur que pour les ouvreurs. Bref un set rudement bon qui comme je l’ai dis plus haut, à laisser penser à pas mal de monde que FIB pourrait voler la vedette aux vedettes.
Viennent ensuite les stars du jour : Hatebreed en chaire et en tatouages. Pendant 70 minutes, on en a pris plein la tête et les oreilles. La tête parce que ceux qui se sont échauffés pendant FIB sont à bloc, les oreilles parce que le son trop fort est limite crade.
Quoiqu’il en soit, Jamey et sa bande sont au top, le concert de la veille à Londres dans une salle de 6000 places ne semblent pas les avoir émoussés plus que ça. Ils enchaînent donc les titres à vitesse grand v. La majorité de The Rise Of Brutality seront passés en revue (Straight To Your Face, This Is Now, Another Day Another Vandetta etc) avec hargne. C’est Jamey bondissant qui parcourt de long en large la minuscule scène, ne se privant pas de faire participer les premiers rangs en tendant le micro à celui qui gueule le plus fort. Les titres de Perseverance ne seront bien entendu pas oublier ainsi que d’autres de Satisfaction Is The Death Of Desire voir même encore plus ancien. Ils sont content d’être là, de voir un public connaisseur et réactif, certes il y a toujours ce côté très « pro » qu’on les américains avec leur phrase un peu clichée style « on vous aime vous êtes les meilleurs » qui flatte l’égo du public qui se unique par rapport aux autres. On ne boudera cependant pas notre plaisir de voir un groupe tel qu’Hatebreed dans une salle de cette capacité.
Le concert prend fin sur une version absolument M O N U M E N T A L E du hit I Will Be Heard qui achèvera tout le monde. Pendant que ça mouline dans la fosse, sur scène le groupe donne toute la patate qu’il lui reste.
22h30, extinction des feux. Le groupe quitte la scène non sans avoir chaleureusement saluer son public (Jamey, très people ce soir, se fera même un petit bain de foule) et annonce à tous qu’ils vont voir Obituary.
Que dire qui n’a pas déjà été dit ? Offrant une des toutes meilleures performances du Fury Fest, Hatebreed confirme haut la main son statut de bête de scène. Certes ils n’ont joué qu’une heure dix, mais c’est tellement intense que plus serait inhumain… pour tous.
Un des tous meilleurs concerts de l’année qu’on se le dise.