C’est avec la régularité métronomique qui caractérise nos amis teutons qu’Heaven Shall Burn revient avec un nouvel album pile poil 2 ans après le très moyen Iconoclast.
Rassurez-vous , dans la mesure où ça pouvait éventuellement vous inquiéter, Invictus est dans la droite ligne de son grand frère, avec quelques subtilités cependant mais rien de bien révolutionnaire.
HSB c’est toujours plus ou moins la même chose : un mur de gratte avec des riffs aussi épais qu’un Dino Cazares sortant d’un fast food, un mur de double que ne renierait pas certains batteurs de brutal death et Marcus qui braille.
A ceci près que sur Invictus, HSB tente quand même 2/3 bricoles pas inintéressantes : l’introduction de beat électronique (cf l’excellente Combat) un peu à la façon des groupes de « crabcore » comme Attack Attack mais aussi quelques breaks salvateurs avec des tentatives de riffs mélodiques et de variations de rythmes. Je vous renvoie encore une fois au très bon single Combat – qui bénéficie pour le coup d’un clip visuellement sublime.
En dehors de ça… ça tartine à tout va mais rien ne se démarque du lot. C’est l’éternel problème d’HSB, ça envoie du gros sur tout l’album et la plupart du temps 2 titres sont un peu supérieurs aux autres – en général les 2 premiers – puis on tombe dans la routine. C’est pas mauvais, c’est simplement pas frais. HSB déroule sur du gros son et basta. Certes ce ne sont pas les seuls à faire plus ou moins toujours la même chose mais chez d’autres ça passe fichtrement mieux.
Côté son rien à dire, c’est hyper propre, bien produit, quoiqu’un peu moins compact que sur les précédents.Une
de plus Heaven Shall Burn nous sert un album de metalcore/deathcore/ce que vous voulez qui démarre à 300 à l’heure avant de s’essouffler comme un coureur de 100m sur un marathon. Cependant, HSB semble trouver son public avec son style façon mammouth et en tire un certain bénéfice. M’est avis qu’ils ne changeront pas cette recette qui fonctionne plutôt bien pour l’instant, tant mieux pour eux mais d’un certain point de vue c’est quand même dommage.