Attention ! Hatebreed est de retour et comme d’habitude ils ne sont pas contents. Et comme d’habitude… ha ben non c’est tout cette fois-ci.
Comme quoi tout arrive même chez Hatebreed, il se passe des choses à tous les niveaux.
Déjà au niveau du line-up. Exit Sean Martin qui laisse sa place à Wayne Lozinak (rassurez-vous lui aussi a une tête de poète).
Ensuite et surtout, c’est dans la musique du groupe qu’on retrouve le plus gros changement. Après 3 albums au profil similaire, c’es-à-dire hyper bas du front et rentre dedans, Hatebreed tente une légère variation toujours sur le thème du rentre dedans. De prime abord ça fait bizarre. Des titres un peu moins lourd (j’ai dis un peu), des tentatives de mélodies ici ou là avec même un solo de temps en temps (Hands Of A Dying Man), l’absence d’hymne véritable sur le disque (In Ashes They Shall Reap est le seul titre vraiment marquant) et surtout un Jamey qui tente de « chanter ». Encore une fois on n’en est pas à trouver des parties de chant clair mais il y a des essais plus ou moins heureux de variations de la voix.
Comme je le disais, au premier passage ça fait bizarre tant Hatebreed nous a habitué à avoir à mettre en route la machine à baffes dès les premières notes depuis 3 albums maintenant. Après on finit par s’y faire et on s’interroge surtout sur le pourquoi d’un tel changement alors que la mécanique rôdée du groupe ne semblait montrer aucun signe de fatigue. Le départ de Sean Martin ? Peut-être. Kingdom Of Sorrow (projet parallèle de Jamey avec Kirk Windstein de Down/Crowbar)? Certainement ! En fait c’est surtout ça qui saute aux oreilles, l’influence qu’a pu avoir ce disque sur le chant de Jamey. Le travail effectué en collaboration ave le père Windstein sonne ici comme une évidence et cela se ressent sur tout l’album mais aussi au niveau des compos et des rythmiques. Hatebreed a un peu levé le pied et la plupart du disque se situe dans un mid tempo pas foncièrement désagréable mais qui peine à insuffler une dynamique suffisante à l’album sur la durée.
Côté son, c’est comme d’hab, on retrouve bien l’identité sonore du groupe, on sait qu’il s’agit d’Hatebreed dès la première note, la seule différence notable (à mon sens) étant que le son est un peu moins gras que sur Supremacy.
Au final, ce nouvel album d’Hatebreed est relativement surprenant, oui dire qu’Hatebreed est capable de surprendre c’est… surprenant (sic). Pas mauvais sur le fond, pas super original dans la forme malgré une tentative d’évolution musicale, à se demander où ils ont voulu en venir. A se demander aussi pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de bouger, cela dit je ne vais pas me plaindre non plus, faisant parti de ceux qui n’attendaient plus rien d’innovant de leur part. A voir sur le prochain, parce que là je ne suis pas convaincu.