Échaudé que j’ai été par le dernier opus des norvégiens, je n’attendais pas celui-là avec une impatience particulière.
Incroyable ce que je peux être con parfois. Vraiment.
Parce qu’en plus il a fallu que j’y revienne plusieurs pour réaliser à quel point Blackout est bon.
En effet, au début j’ai fait ma mijaurée en disant « ha oui mais ça c’est inspiré de ça », « et ça ils l’ont déjà fait ici » avant de passer au stade du « OSEF CA DEBOITE »!
Ce que je veux dire par là c’est qu’Audrey Horne ne réinvente absolument rien, ils font juste ce qu’il savent à savoir un Rock pêchu qui donne le sourire et une irrépréhensible envie de bouger son boule. Et croyez-moi ils font ça très bien. Le duo Isdal/Tofthagen marche littéralement sur l’eau avec ses riffs et ses solos virevoltants qui passent de l’un à l’autre avec une facilité déconcertante. La section rythmique, selon la formule consacrée, n’est pas en reste avec une basse au groove infini qui sait parfois se faire plus funky. Quant à Kjetil Greve je ne peux que saluer son jeu de batterie toujours juste. C’est le genre de batteur que j’aime, sans esbroufe, avec un touché bien à lui et qui sait mettre des petites chips super agréable ici ou là (au pif la cloche sur Audrevolution). Toschie je n’en parle pas, sa prestation au micro est la cerise sur le gâteau.
Côté inspiration, ils sont revenus à ce qui a fait leur succès sur Youngblood en y incorporant quelques touches plus 60’s voir 70’s avec quelques arrangements à l’orgue ici ou là. Mais c’est dans les années 1980 que l’on tape avec Satellite qui est simplement géniale. Pour faire simple, sur les 10 titres de l’album (12 si vous avez la version bourgeoise): il n’y a absolument rien à jeter. Hé ouais. Est-il nécessaire que je vous dise que le triptyque prod/mixage/mastering tutoie des sommets et convient parfaitement au groupe?
Pour conclure, nous allons faire court: Blackout est un très sérieux candidat au titre d’album de l’année. Ni plus, ni moins.