C’est après un sprint digne d’un Carl Lewis légèrement dopé que j’arrive avec une heure d’avance 🙂 devant le Katabar, lieu bien connu des goths et autres métalleux parisiens pour son ambiance particulière. Ambiance qui convient d’ailleurs parfaitement à une rencontre avec les Murderdolls et en particulier avec le plus célèbre d’entre eux: Mister Joey Jordison himself.
D’humeur un peu bougonne, #1 se livrera quand même au jeu des questions / réponses. Here we go.
NicKo: Est-ce que tu peux nous raconter l’histoire des Murderdolls depuis le début?
J’ai lancé ce projet il y a 7 ans. A cette époque là ça s’appellait The Rejects et le groupe marchait pas mal à Des moines. On était au milieu des autres pointures de l’époque: Slipknot, Stone Sour entre autre. C’est en 2000 qu’on a commencé à enregistrer l’album et c’est aussi à ce moment là qu’on m’a présenté les Frankenstein Drag Queen (le groupe de Wednesday – ndr). J’ai beaucoup aimé leur musique et en 2001, j’ai ressenti le besoin d’avoir un partenaire pour écrire. J’ai donc demandé à Wednesday de venir bosser avec moi à Des Moines. Il est venu et en faisant connaissance, on s’est rendu compte qu’on aimait les mêmes, les films, la musique etc etc. Tout c’est super bien passé, on a été beaucoup plus productif que je ne l’aurais pensé. Mais à l’époque, le groupe avait un autre chanteur (Dizzy – ndr) et c’est donc en tant que bassiste que Wednesday nous a rejoint. Mis 2001, en revenant d’une tournée au Japon j’ai rappellé Wednesday en lui disant de revenir à Des Moines pour qu’on écrive de nouvelles chansons. Ca c’est tellement bien passé que je lui ai dis « tu sais quoi? c’est toi qui va les chanter » et on a ensuite commencé à enregistrer. Sur l’album j’ai tout fait: la batterie, les guitares, la basse, les claviers, les back vocals et Wednesday a fait les parties de chant. Comme j’étais pressé de sortir l’album, on a cherché un deal avec un label… et voilà quoi!
NicKo: Tu peux nous parler un peu plus de Ben et Eric?
A la base se sont des gars de Boston qui ont déménagé à Los Angeles. Ils jouaient des groupes différents et m’ont envoyé des cassettes de ce qu’ils faisaient. Je suis donc aller à LA, j’ai jammé avec eux et ça c’est super bien passé puisqu’ils sont toujours là.
NicKo: Wednesday a rejoint les Dolls avec des compos de son ancien groupe. Combien vous en avez utilisez pour l’album?
A vrai dire j’en sais trop rien, 5 peut-être 6. En fait on les a ré-arrangé, reproduit etc etc j’ai beaucoup travaillé dessus. Il est arrivé avec ses chansons et on a bossé dessus tout naturellement.
NicKo: Et combien de chansons avez-vous enregistré qui ne figure pas sur l’album?
4
NicKo: Une chance qu’on les entende un jour?
Je crois qu’il y en aura 2 sur le single, les autres je ne sais pas, on va voir comment tout cela évolue.
NicKo: Certaines de vos chansons et de vos titres sont pleins de second degré, Love At First Fright par exemple. Vous n’avez pas eu de problème de censure aux USA?
N on, je dirais même que les réactions ont été très bonnes! Les gens ne sont pas habitués à ce que nous faisons, ça change de néo. Jusque là tout le monde se dit « whoa ça se prend pas au sérieux, c’est délirant » et en plus on se fait plaisir donc tout va bien.
NicKo: Après Alice Cooper et Marylin Manson, est-ce qu’à ton avis les Murderdolls sont la prochaine génération glam rock?
On verra… c’est pas comme si on essayait de ré-inventer quelque chose tout ce que je veux c’est ça se développe aussi bien que Slipknot.
NicKo: Pour en revenir à vos paroles. Vous faites beaucoup de références aux films d’horreurs, quels sont ceux que tu préfères?
Houlà… je vais essayer de faire court: Massacre à la traonçonneuse – de loin mon préféré, Shinning, L’exorciste, Zombie Eaters et une bonne vingtaine d’autres moins connus mais tout aussi efficace.
NicKo: Pour un nouveau groupe, vous tournez beaucoup en Europe alors qu’en général les groupes préfèrent d’abord se faire connaître aux USA. Tu as une explication à ça?
En fait, je me suis dis que pour commencer le public serait peut-être plus réceptif ici. A leur actuel aux Etats-Unis, même si ce qu’on fait ça plait, ce n’est pas trop dans la tendance. Alors on leur dit « vous voyez on est en Europe eux ils nous aiment » et puis on attend notre heure. On tournera là-bas quand on sentira que le public veut vraiment nous voir. On procède comme ça surtout pour avoir plus gros buz autour de nous quand on se lancera. Et puis les européens voulaient vraiment nous voir donc on est là.
NicKo: Et le fait de tourner avec Papa Roach? C’est aussi pour faire du buz ou c’est un choix « artistique »?
Il n’y a pas beaucoup de groupes qui font ce que nous faisons, par contre il y en a beaucoup qui sont « plus gros » que nous. Donc jouer pour le public de quelqu’un d’autre tous les soirs c’est un challenge. Et j’aime ce challenge de tous les soirs faire mon truc, faire découvrir au public de quelqu’un d’autre ce que je fais. Ca remet les aussi les idées en places d’ouvrir pour quelqu’un, je veux dire qu’avec Slipknot, être en tête d’affiche tout le temps ça te déconnecte un peu du reste.
NicKo: Et t’as pas l’impression de voler la vedette à Coby et ses potes? Après tout t’es #1, LE batteur de Slipknot.
Ce que je fais dans ce groupe c’est justement pour faire autre chose que ce je fais avec Slipknot. Si les gens ne comprennent pas cette différence et viennent voir le batteur de Slipknot à la guitare, alors ils n’ont rien compris. Les Murderdolls sont les Murderdolls, Slipknot c’est Slipknot et se sont 2 choses bien différentes donc pour répondre à ta question, je ne pense pas que les Murderdolls volent la vedette à Papa Roach.
NicKo: Et la tournée se passe comment jusqu’à présent?
Jusqu’à présent tout va bien. La réaction du public est bonne et Ben et Eric sont toujours en train faire mille et une conneries avec Coby. Franchement c’est cool.
NicKo: Une petite question à propos de Tripp (Eisen – ex-guitarsite). Il est parti pour de bon ou on a une chance de le revoir avec vous?
Il est parti pour de bon.
NicKo: Ha… pourquoi?
Il voulait venir en tournée avec nous mais Wayne (Static – ndr) l’a appellé et lui a plus ou moins dis de choisir en les Dolls et Static-X. Ca sonnait pas mal comme un utltimatum donc il a fait son choix. Il était prêt à venir jouer sur certaines dates en fonction de son planning mais je lui ai dis non. Je ne voulais pas que les gens se demandent si il allait être là ou pas. Donc nous nous sommes séparés de lui. Mais nous sommes toujours amis lui et moi et je suis quasiment sur qu’il viendra jammer avec nous en concert quand on tournera près de chez lui.
Et puis la seule personne que je voulais pour le remplacer était Acey, donc je l’ai appellé et je lui ai demandé si ça l’intéressait. Comme il est là (Joey regarde à l’autre bout du bar Acey en train de discuter), tu te doutes de sa réponse.
NicKo: Un truc qui m’intrigue maintenant. Comment les Murderdolls ont pu finir dans un épisode de Dawson’s Creek?
Le hasard. Un gars de chez Roadrunner qui a un contact…. Certains pourront penser qu’on est des vendus mais je m’en fous. Tout ce que je veux c’est qu’un maximum de gens découvre ce groupe. En plus toute l’atmosphère de cet épisode tourne autour d’Halloween donc ça colle parfaitement avec notre look, notre attitude et notre musique.
NicKo: Puisqu’on est dans les vidéos, parlons du clip. Il y a Marilyn Manson en guest dans votre clip. Tu l’as invité parce que tu as fais une apparition dans le clip de Tainted Love? C’était un renvoi d’ascenceur en quelque sorte?
Oui et non. On a pas mal collaboré tous les 2. J’ai remixé The Fight Song pour lui, j’ai écris des riffs avec lui et puis Manson dans un clip des Dolls ça le fait! Je veux dire qui d’autre que lui aurait-on pu avoir en guest? En plus nous sommes amis depuis pas mal de temps, on s’entend très bien donc c’était une occasion de se faire plaisir.
NicKo: Il parait que tu aurais écris des titres pour son prochain album. Info ou intox?
Hé hé pour être honnête je ne pense pas que ce que nous avons écrit tous les 2 sera utilisé pour l’album. C’est vrai que nous avons collaboré sur des morceaux mais tout a été un peu éxagéré et je ne pense pas qu’il retiendra notre travail pour son prochain disque.
Merci à Joey et Roadrunner France