Fan de Metal – « c’était quoi déjà ce groupe qui faisait du Behemoth période Evangelion/Demigod de Behemoth? »
Sulphur Aeon – « Hold my beer »
Évoluant toujours dans leur univers très lovecraftien, les allemands de Sulphur Aeon sont de retour avec une troisième offrande dans la droite ligne de la précédente. Bien foutu, bien exécuté mais totalement inégal en terme de rythme et d’inventivité.
Notre, désormais, quintet germanique tente avec plus ou moins de bonheur de jouer sur les ambiances et les alternances de rythme. Si un Yuggothian Spell est une réussite dans le genre, à tous les niveaux, quand ça baisse, ça baisse vraiment au point qu’on finit par avoir envie de siester – un comble sur un album de Death. Sur la cinquantaine de minute de l’album, on se perd en en cours de route une paire de fois tant le groupe peine à maintenir son propos et se perd lui aussi dans des choix de rythmiques et/ou de compo pas toujours heureux. Illustration avec Sinister Sea Sabbath qui du haut de ses 9 minutes 25 tente de cacher sa redondance et son ambiance loupée derrière une prod massive. A titre de comparaison, on a du Lung Into Gills en presque fin de l’album qui en est la parfaite antithèse. Comme quoi quand ils veulent.
Si la prod titanesque convient parfaitement à l’ensemble, dès qu’on gratte un peu on se rend vite compte que le verni n’est pas bien épais et que ce qu’il cache peut aussi bien être sublime que douteux.
Trop inégal, trop long, The Scythe Of Cosmic Chaos est bien parti pour suivre le même chemin Gateway To The Antisphere : direction l’étagère et la poussière. Les idées sont pourtant là mais hélas pas mise en avant comme elles le pourraient. Je persiste cependant à penser que le groupe a un énorme potentiel. Peut-être faudrait-il en faire moins pour en faire plus.