FUCK YEAH! He’s back!
Hannes Grossmann, le batteur fou est de retour avec un troisième album intitulé Apophenia. Maintenant une seule question se pose: mieux, meilleur ou largement supérieur aux 2 précédents qui étaient déjà excellents?
Il n’est pas mieux, ni meilleur, il est juste du même fabuleux tonneau. Ne changeant pas une équipe qui gagne – c’est toujours le même casting complètement fifou qui l’accompagne, notre allemand sort une nouvelle perle de Death Metal technico-progressif.
Je suis toujours émerveillé par la capacité de ce mec à constamment se renouveler dans un genre qui peut vite devenir indigeste et tourner à la démonstration technique.
Toujours aussi varié, aussi riche mais peut-être un peu moins « immédiat » que ses 2 aînés et n’a pas vraiment de hit en puissance. Ceci étant dit, Apophenia n’aura aucun mal à se faire une place au soleil dans la disco du sieur Grossmann.
Sur Apophenia, c’est Vacant Dreams qui s’empare du rôle tenu par Hail Satan sur The Crypt Of Sleep et The Sorcerer sur The Radial Covenant à savoir celui du titre un peu plus facile d’accès et qui permet de mettre un pied dans l’univers très compliqué de la musique « grossmannienne ». Moins immédiat que les 2 titres susnommés, Vacant Dreams rempli tout de même parfaitement son rôle. Je lui préfère néanmoins Deep, titre d’ouverture de l’album qui avec ses 10 minutes met immédiatement dans le ton et passe en revue tout ce qu’Hannes et ses copains ont au catalogue avec un brio qu’on peinera parfois à retrouver sur le reste du disque.
Au chapitre des nouveautés, la chanson titre verra une tentative de chant clair qu’il sera de bon ton d’oublier très vite tant c’est poussif, maladroit voir même un peu gênant et surtout totalement hors sujet. Je salue l’effort cela dit. Enfin The Flying Pizza Conundrum propose une autre approche et un registre un peu plus léger sans toutefois vraiment convaincre. Grossmann et sa bande ne sont jamais aussi bons que lorsqu’ils sont en totale maîtrise du leur sujet: quand ils font du Death technique bien sombre.
Pour ce qui est de la prod, comme vous vous en doutez, c’est clair, net et sans bavure. Je déplore toujours autant ce son de batterie artificiel au possible mais c’est le registre qui veut ça. A noter aussi, une basse un petit peu plus en retrait dans le mix. Dommage car Linus Klausenitzer mérite qu’on l’entende.
Des 3 albums « solo » d’Hannes Grossmann, Apophenia est sans doute « le plus faible » – tout est relatif. L’album est excellent, c’est magistral de bout en bout et les petites expérimentations ne gâchent rien. Je trouve néanmoins qu’il lui manque un petit je ne sais quoi pour le mettre au niveau de ses 2 prédécesseurs. Mais c’est mortel quand même hein!