Après un album éponyme synonyme d’explosion en vol, Suicide Silence fait son comeback avec un nouvel opus meilleur que le précédent qui confirme la nouvelle direction du groupe.
L’album précédent étant d’une pauvreté sans nom, faire mieux ne relevait pas de l’exploit vous en conviendrez. Donc dire que Become The Hunter est meilleur que Suicide Silence est une lapalissade.
Ceci étant dit, le disque confirme l’injection à haute dose de Nu Metal dans la musique des californiens. Dès l’intro du disque, on se dit que ça pourrait être du KoRn d’une certaine époque. En plus velu certes mais franchement dans l’idée on en est quand même très proche.
Le reste de l’album continue sur cette lancée alternant plans typiquement Nu Metal et ceux non moins typiques du Deathcore. C’est lourd et massif sans être trop gras, c’est haché mais rythmé, il y a du solo mignonnet et Hermida qui alterne entre son chant de goret et son growl. Pour reprendre la métaphore du « cahier des charges », il semble clair que SS avait sa petite liste de cases à cocher à portée de main pendant tout le processus créatif. Tout ce qui doit y être y est et je me projette 20 ans en arrière quand un nouveau groupe déboulait sur la scène Nu Metal. A l’époque le jeu était de voir si il respectait bien tous les codes du genre. On en est limite là avec Suicide Silence tellement tout semble calibrer pour ratisser large et chatouiller « le kidz » de base pas trop regardant sur la qualité tant que l’efficacité ne se dément pas.
Malgré une bonne dizaine d’écoute, je suis bien mal en point si on me demande de sortir un morceau du lot. Efficace certes mais impersonnel au possible tellement tout sort du même moule.
Je vais quand même le garder sous le coude pour faire peur aux voisin voire peut-être en tant que plaisir coupable.