Whow. Neuf albums déjà pour Trivium? Fou ce que le temps passe vite.
Je me souviens de la première fois que j’ai vu ces petits jeunots débarqués à la Boule Noire avec Five Pointe O et 3 Inches Of Blood. A l’époque Roadrunner Records avait le secret espoir de trouver un successeur à Slipknot. Five Pointe O a explosé en vol après la tournée et 3 Inches Of Blood a trop prématurément disparu de la circulation.
Il ne reste donc que Trivium qui a su au gré du temps faire évoluer sa musique pour devenir un des mètres étalon en matière de Metalcore – si tant est que le Metalcore soit encore une tendance aujourd’hui.
L’album précédent remontait clairement la pente si on le compare à Silence In The Snow (par exemple). What The Dead Men Say remonte la barre encore d’un cran. Tout y est mieux. La prod est sublime, trop pour être honnête bien entendu mais c’est un groupe ‘ricain donc c’est dans les cases à cocher. Le chant clair de Heafy se taille part du lion sur la plupart des morceaux. Le chemin parcouru dans ce domaine par Matt est impressionnant. Le gars maîtrise totalement son sujet, c’est impeccable. Les autres ne sont pas en reste. Le duo Heafy/Beaulieu fonctionne a plein régime et ils ont clairement été inspiré tout au long de l’album. Ce n’est pas pour autant que la section rythmique est en retrait. Gregoletto et sa basse vont aussi au charbon bien aidé Alex Bent – dernier batteur en date – qui lui aussi assure à son poste sans pour autant être aussi démonstratif que ces prédécesseurs. Bref la machine est rodée, chacun connaît son job et le fait à la perfection.
Voila… sinon on s’emmerde. Mais d’une force. Rien. Absolument rien ne m’a fait bouger un cheveux (les langues de putes diront que je n’en ai plus donc je vais reformuler). Rien ne m’a hérisser le moindre poil en écoutant What The Dead Men Say. Le disques sonne fantastique, les mecs sont au taquet mais on est tellement dans les codes du genre que le tout en devient insipide. Les albums précédents avaient au moins cette vertu d’avoir au moins un truc qui sortait du lot, quelque chose qui aguiche. Là, rien. Ca rentre par une oreille et ça sort par l’autre. Comme si on avait atteint une sorte de plafond de verre dans le genre qui fait qu’aussi bonne soient les choses, elles n’ont plus aucun goût.
What The Dead Men Say est un album solide… mais vide de toute âme. Un produit qui ravira les radios, les fans du groupe et ceux qui ont besoin d’un bruit de fond pour faire le ménage. #confinement.