Vous connaissez 2020? Cette fameuse année où tout le monde avait prévu plein de trucs mais a dû changer ses plans… C’est pareil pour tout le monde, y compris Carcass.
Pourquoi est-ce que je vous dis ça? Tout simplement parce que cet EP aurait dû faire parti du nouvel album que Carcass devait sortir cette année. Finalement, 2020 étant ce qu’elle est, ils ont changé leur fusil d’épaule.
Bonne ou mauvaise idée? Si j’en crois ce que j’ai pu lire ici ou là concernant cet EP, Carcass repart sur les bases très haut de gamme de leur fabuleux album de 2013 (!!!) Surgical Steel. Si seulement.
Dès les premières notes, on y est. Tout est là, l’ambiance, le son et on espère que Carcass va nous en remettre une comme ils savent si bien le faire. Sauf qu’au lieu de nous mettre au tapis d’entrée, Carcass nous prend par la main pour nous emmener dans son univers lourd et crado (The Long And Winding Bier Road et son riff lanscinant).
Le tempo ne décolle que par moment pour mieux nous assommer avec une baisse de régime aussi massive que tonitruante. C’est efficace, ultra bien vu, ça fonctionne, ça casse à coup sûr des cervicales mais aussi bon que ce soit, on connaît le truc. Si on y est sensible, on rentre dans le jeu et on crie au génie. Si on est plus circonspect, on a une fâcheuse impression de déjà vu… qui tant à s’estomper au fur et à mesure des écoutes il faut bien le dire. Parce que Carcass nous le fait au métier. Il y a ce petit truc qui nous laisse penser qu’on a loupé quelque chose à la fin de l’écoute. Du coup on y revient pour le trouver et on découvre autre chose. C’est là qu’on se rend compte qu’on se fait avoir parce que nom de zeus c’est vachement bien!
Spoiler alert: le petit truc en question c’est qu’en réalité Carcass se réinvente sans se dénaturer.
Ceci vaut pour les 4 titres de l’EP. C’est monstrueux d’efficacité mais ça laisse un petit goût d’inachevé. Sans doute parce que le tout aurait eu plus de sens si il s’était fondu dans l’intégralité d’un album.
Moralité vivement 2021 qu’on ait enfin Torn Arteries!