Mesdames et messieurs, en provenance directe de la lointaine Norvège et en représentation ce soir dans votre ville le circus Ov Hell avec ses clowns et son fakir!
Oui je sais, ça m’a fait la même chose la première fois que j’ai vu la pochette…
*ahem*
Ov Hell ça n’est ni plus ni moins qu’un « all stars band » du black metal norvégien, un peu comme I. D’ailleurs puisqu’on parle de I, il est intéressant de noter qu’on retrouve certains protagonistes de l’aventure black n roll d’Abbath (Immortal, I) sur The Underworld Regime. Ov Hell c’est avant tout et surtout Shagrath (Dimmu Borgir – Shaggy pour les intimes) et King (Gorgoroth, Audrey Horne, I) comme on peut le voir sur la splendide cover de l’album. Plus « trve » comme artwork tu meurs. Nos 2 loulous sont secondés par Frost (Satyricon, 1349), Ice Dale (Enslaved, Audrey Horne, I) et Taloch (1349). C’est donc un bien belle bande de manchots qui opère avec plus ou moins de bonheur sur ce disque.
Et il vaut quoi le disque? Et bien déjà il faut savoir que The Underworld Regime est en fait ce qu’aurait du être le premier album de God Seed (anciennement Gorgoroth version Gaahl/King) si Gaahl n’avait pas décidé d’arrêter purement et simplement la musique. King est donc le maître d’œuvre de la très grande majorité des compos de l’album. Tout était écrit, composé et même enregistré dès 2008. Ne manquait plus qu’un chanteur et c’est Shaggy qui s’y collé en 2009, profitant des déboires de Dimmu Borgir avec son personnel.
Le résultat pourrait juste être un album de Gorgoroth avec un chant différent, ce qui nous aurait donné un disque puant l’enfer et la putréfaction. En réalité c’est juste est album de black moderne avec un line-up haut de gamme et des titres un peu passe partout. Ceux qui attendent du gros black qui tâchent, un truc dégoulinant de haine et viscéralement malsain passeront leur chemin. Certains arrangements tendent à instaurer une ambiance un peu glauque mais il faut plus remercier la post prod qu’autre chose. Puisqu’on est dans la prod, elle est faussement sale et sature juste ce qu’il faut pour être subversive. Au final, ca donne plus l’impression de virer à l’opération marketing qu’à l’album all stars où tout le monde se fait plaisir (je vous renvoie à I encore une fois). Surtout qu’en mettant en avant Shaggy dans son plus beau costume, la cible visée est toute désignée.
Cependant, je ne peux m’empêcher de trouver un petit quelque chose à The Underworld Regime. Delà à dire qu’il me donne envie de m’envoyer Incipit Satan il y a un pas que je ne franchirais pas mais j’aime bien son petit côté faussement subversif. Certaines ambiances sont biens sympatoches et même si il est très court (37 minutes), il y a un petit goût de « reviens-y » pas dégueu.
Tout ça pour dire que The Underworld Regime ne brille que par l’aura de ses glorieux interprètes, en dehors de ça c’est un disque convenable sans plus qui au mieux laissera indifférent les « meumeu » les plus intransigeant. D’autres, comme moi, pas forcément aussi regardant sur le degré d’intégrité du projet le garderont sous le coude en étant bien conscient de la valeur réelle de la chose. Ca fait du bien d’en avoir comme ça sous la main de temps en temps.
Et puis avec un visuel pareil, ça peut aussi servir pour faire rire les copains…
…NON MAIS POURQUOI? Pourquoi une telle immondice? Et pourquoi seulement ces 2 là? Ils puent les autres?