Dans la série « je porte bien mon nom » je voudrai Royal Destroyer.
Pour une fois qu’un groupe fait exactement ce qu’il annonce, on ne peut que saluer l’effort.
Dès le premier titre, Baptized In Violence, le ton est donné et normalement vous moucherez rouge à la fin de ces 78 premières secondes. Le Death N’ Roll ultra énervé et gras du quintet fait merveille. Pour tout dire, je crois qu’il a rarement été aussi monstrueux.
Le duo Tervonen/Sörqvist marche littéralement sur l’eau. On retrouve les riffs typiques du groupe et les leads mélodiques qui viennent parfois souligner les refrains. Du très grand art. L’autre lascar chaud bouillant sur tout le disque est Henrik Axelsson. L’animal prend littéralement feu dès le premier titre avec un double supersonique. Pire, il augmente la puissance de feu dès Let The Hammering Begin! et nous fait du Slayer avec cette ride diabolique. Lindstrand et Olsfelt ne sont pas en reste (surtout Lindstrand) mais les 3 autres sont tellement survoltés qu’être « très bon » ne suffit pas à ce stade.
Ne levant que rarement le pied (Glorious Hades, We Drift On) pour lorgner vers le Death mid tempo cradingue ou le Heavy à la scandinave, Royal Destroyer offre quelques variations intéressantes. Mais son principal propos reste l’envoie massif de parpaings. Au point qu’il pêche parfois par excès de confiance en voulant trop en faire (Scandinavian Satan), alors qu’il fait merveille au morceau précédent (Full Metal Justice). C’est bien là son seul défaut.
Royal Destroyer fait penser à une sorte de bilan de compétences. Comme si The Crown avait décidé de compiler tout son savoir faire dans un disque, mais en passant la surmultipliée.
Si tous les groupes pouvaient avoir un tel bilan de compétences… mazette.