En provenance de l’autre pays du fromage, voici The Monolith Deathcult avec son neuvième album intitulé Vernedering Connect The Goddamn Dots. Il s’agit de l’ultime chapitre de la trilogie Versvs -> Vergeldig -> Vernedering (en battave dans le texte).
Prenant totalement le train en marche, je me décide enfin à poser une oreille sur ce groupe dont je vois le nom circuler depuis pas mal de temps. Une fois de plus je regrette de ne pas m’être attardé dessus depuis plus longtemps.
De Brutal Death à ses débuts notre quatuor a évolué vers un Death tendance indus/sympho à très forte teneur en second degré (voir plus par moment avec des featurings de John Rambo et Greta Thunberg).
Comme évoqué plus haut, Vernedering est le dernier chapitre d’une trilogie d’album concept tournant autour de théories en vogue telle la terre plate, le reptiliens et j’en passe. Une voix off balançant de temps à autres des énormités qui en disent long sur la façon dont il faut appréhender les paroles du groupe. Par ailleurs, rassurez-vous, avoir manquer les épisodes précédents ne gâche en rien le plaisir que l’on prend à l’écoute.
En 53 minutes pour 8 titres (en moyenne 6 minutes par chanson), le Monolith passe en revue différente facette de sa musique. Il y a du très lourd / ambiant sur la seconde moitié du disque quand la première partie est plus rythmée voir même carrément meuchante (Gone Sour Doomed). J’avoue que sur celle-là j’espérais une petite mosh part façon Dying Fetus sur From Womb To Waste. Pas grave on fera sans.
Les orchestrations donnent un côté épique, on est souvent à la limite du péplum en terme d’intensité ce qui n’empêche pas l’ensemble de fonctionner. J’avoue être sceptique quant à la capacité du groupe a restitué parfaitement sa musique sur scène mais ce n’est pas le sujet.
A côté de ça, avec des titres aussi long le Monolith donne parfois la sensation de se perdre un peu dans sa musique (coucou le recyclage de riff entre Gone Sour Doomed et L’ouverture Morose).
Par ailleurs, si Connect The Goddamn Dots fonctionne bien sur ses 7 minutes 30 (quel pied ce morceau), They Drew First Blood a plus de mal à tenir la distance sur 7 minutes 48. L’autre point qui me gène également un peu est la prod. Il y a une vraie différence de son entre certains titres – entre les 2 cités plus haut, la prod du second sonne bien plus massive. Cela se ressent aussi sur le son des instruments avec par exemple une batterie qui est par moment parfaitement aseptisée et sous vide. Dommage parce que ça joue.
Sorti de ça, c’est du solide. Je n’en attendais rien et la surprise n’en est que meilleure. Pas parfait mais fait parfaitement ce qu’il a à faire.
Dutch qualitat.