Chez Metallica il y a des choses qui sont immuables:
– les breaks à la caisse claire de Lars
– Kirk et sa wah-wah
– l’absence de projet solo
OH WAIT!
Les plus anciens se souviendront que c’est l’impossibilité de faire « autre chose » que d’être dans Metallica qui a en parti conduit au départ de Jason Newsted à l’époque. Bref les temps ont changé et Kirk a enfin pu se lancer en solo avec la bénédiction de ses compères.
Portals c’es 4 titres instrumentaux qui font en quelque sorte office de bilan de carrière pour Kirk. On retrouve en effet dans cet EP à peu près tous les avatars de son répertoire en terme d’écriture. Il ne se contente néanmoins pas seulement de ses acquis et propose quelques variations intéressantes. Notamment sur High Plains Drifter sur laquelle plane l’ombre d’Enio Morricone. La montée en puissance du titre, son changement de tonalité avant l’envolée finale en font le meilleur titre de Portals.
The Incantation, qui conclue la performance, débarque avec un rythmique bien a elle. Elle m’a donnée l’impression d’entendre This Is Halloween de Nightmare Before Christmas. C’est aussi sur ce morceau que l’inévitable wah-wah fait son apparition pour le meilleur et rien que pour le meilleur. On notera aussi un petit passage à la cithare au milieu des orchestrations qui rend fichtrement bien.
C’est d’ailleurs un des principaux atouts du disque, beaucoup de variations dans les arrangements et les ambiances. Beaucoup de cordes qui renvoient à ce que Michael Kamen avait fait sur les S&M de Metallica ou de cuivres très « morriconien ».
Si Maiden And The Monster et The Jinn m’ont laissé plus ou moins indifférent, High Plains Drifter et The Incantation sont de vraies pépites.
Pas mal du tout pour un premier effort solo. Bien joué monsieur Hammett.