Faire du neuf avec du vieux. Allégorie.
Que se passe t-il quand cinq anciens membres du même groupe décident de monter un nouveau projet ensemble? Ca comble le vide artistique laisser par le dit groupe. Et ça le fait avec la manière.
En l’occurrence il s’agit d’anciens In Flames et pas des moindre: Jesper Strömblad (membre fondateur), Mikael Stanne (qui fut le premier chanteur du groupe), Niclas Engelin et Iwers joined qui ont rejoint In Flames en 1997 et enfin Daniel Svensson arrivé lui en 1998. Du beau linge qui a contribué ce que « les puristes » considèrent comme la meilleur période d’In Flames musicalement parlant. Soit entre 1996 et 2000 (oui j’inclus Clayman et alors?).
On peut donc fort logiquement penser que ça va sonner comme à l’époque. La réalité est un peu plus nuancée que ça. Car si évidemment Days Of The Lost (la chanson titre) a un sérieux air de Death mélo « made in Göteborg » de la fin des 90’s, les gars ont préféré faire un album contemporain qui est à mi chemin entre l’hommage au genre et sa remise au goût jour. Le talent du quintet faisant le reste.
De bout en bout, l’album est une leçon de Death mélodique à la suédoise. Les refrains entraînant et accrocheurs (Days Of The Lost) aux riffs rythmiques qu’on voit arriver de loin mais dont on se délecte avec gourmandise (Feel What I Believe), absolument tout fonctionne.
On sent un groupe heureux de pouvoir s’amuser sur son terrain de jeu favori. Quel plaisir d’entendre un Jesper Strömbald « retrouvé » avec ses riffs imparables. Que dire du duo Iwers (basse)/Svensson (batterie) qui a retrouvé le feu sacré comme à l’époque? Et Mikael Stanne, égal à lui-même avec ce chant impeccable et cette classe absolue. Reste Niclas Engelin dont je suis moins client mais qui fait ici merveille.
The Halo Effect c’est le super groupe dont on rêvait à l’époque, la fusion entre In Flames et Dark Tranquillity. Le meilleur de l’un et de l’autre. Il aura fallu attendre 2022 pour l’avoir. Est-ce que ça valait le coup d’attendre 20 ans?
OUI.