Les derniers albums de Lamb Of God ne m’ayant pas laissé un souvenir impérissable, j’ai longtemps repoussé l’écoute d’Omens. La surprise n’en fut donc que meilleure quand je me suis enfin lancé.
Dès les premières ont sent que quelque chose à changer. Pas de petite en bouche comme ils en avaient l’habitude, on rentre directement dans le vif du sujet. Nevermore faisant office de single, on reste en terrain connu mais on pose les bases de l’évolution que propose Omens.
Le son LoG est toujours, on retrouve toujours ces petits trucs de batterie qu’affectionnaient Chris Adler et qu’Art Cruz refait à sa sauce avec brio. Mieux, son style moins mécanique s’accommode mieux du nouveau style d’écriture du groupe. On retrouve toujours la patte typique du groupe (Gomorrah) mais les titres sont plus fluides et ont pour certains un petit côté thrashy franchement aguicheur. D’aucun pourrait dirait qu’ils ont choisi de simplifier leur propos sur l’autel de la facilité. Il n’en est rien.
LoG est toujours énervé, teigneux comme un ratel qui se fait bouffer le cul par des lions. Le groupe a toujours cette capacité folle à composer des titres d’une méchanceté sans nom (Ditch, Denial Mechanism) avant de changer de tempo (Grayscale) ou de mettre une ambiance dérangeante à souhait.
Si il est globalement plus facile d’accès que les précédents albums du groupe, Omens regorge de plans et de petits arrangements qui sous couvert de d’apparente facilité sont en réalité fichtrement efficace. Encore une fois mention spéciale à Art Cruz qui est très inspiré. Mark Morton et Chris Adler le sont également. Omens est l’album le plus inspiré du duo depuis très longtemps. Riffs et arrangements sont excellents. Reste Randy Blythe et John Campbell. Le premier est égal à lui même: monstrueux. Le second est comme trop souvent noyé dans les guitares.
Ce qui nous amène au son et à la production du disque. Enregistré en condition live (tout le monde dans la même pièce), Omens sonne furieusement bien. On note néanmoins que la prod est plus ronde, plus chaleureuse que de coutume chez Log. D’habitude, le son du groupe est glaciale, la batterie sonne sous vide. Ici les guitares sont toujours tranchantes mais plus « amical ». Josh Wilbur, qui collabore avec le groupe depuis Wrath (2009), fait ici merveille avec ce nouveau son pas nouveau du tout mais un peu quand même.
Lamb Of God est de retour… et quel retour! Sans aucu doute leur meilleur album depuis Resolution voire Wrath. Houuuuu la grosse peignée!