Aujourd’hui direction le ch’nord pour du Black Metal avec un peu de Thrash et de Death. Parc equ’il en faut pour tous les goûts.

C’est donc à Denain (ou « d’naiiin »‘ » si vous le dites avec l’accent local), ville où il y a autant de kebabs que de coiffeurs, qu’il faut se rendre pour l’édition 2023 du In Theatrum Denonium.

In Theatrum Denonium 2023

Ce mini festival (7eme édition cette année) s’est fait un nom en proposant des affiches soignées. Y sont passés (en vrac): Darkspace, Enthroned, Uada, Taake ou Sceptic flesh. Le tout dans le cadre du superbe théatre de la ville.

Cette année, le menu était constitué du package Helleruin, Body Farm, Deströyer 666 qui tourne actuellement en Europe avec en plus Mysticum qui a fait le déplacement exclusivement pour cette date.

Helleruin
Projet solo hollandais mué en quintet pour le live, Helleruin propose un Black basique mais efficace. sur scène ons ent clairment que les zickos n’ont pas l’habitude de jouer ensemble car chacun fait son petit truc dans son coin. Ca donne à l’ensemble un petit côté décousu qui nuit à la qualité de la prestation. dommage car il y a eu quelques bons, voire très bon morceaux. Mention spéciale au batteur, monstrueux, avec ses patterns complètement dingos – notamment sur le dernier titre.

Body Farm (en remplacement de Chapel Of disease)
Qui dit Death hollandais, dit efficacité mais aussi ennui. Body Farm ne fait pas exception à la règle. En 3 titres on a fait le tour du sujet et à partir du 4ème on commence déjà à s’emmerder – musicalement s’entend. Niveau prestation rien à redire, ça bouge, c’est aussi efficace que propre et ce batteur très carré me dit quelque chose… ha bah oui c’est celui de Helleruin. 2 sets à hautes intensité de suite. Chapeau monsieur.

Deströyer 666
D’un coup, on change de catégorie. Son plus costaud, prestation autrement plus rôdée, Deströyer est dans la place. On le sait, le groupe n’a pas inventé la poudre par contre il sait la faire parler. C’est très très efficace, ça joue à un autre niveau que les groupes précédents et pourtant, au bout de 30 minutes, ça finit par devenir un peu pénible. La faute à une setlistqui se mord un peu la queue et un registre musical qui mise tout sur l’efficacité. Pour tout dire, c’est aussi bas du front que le chanteur. Bref, ça reprend un peu de poil de la bête sur la fin et ça se termine sur quelques bons titres.

Mysticum
Pour finir la soirée en beauté, en provenance directde Norvège, les rois du Black Industriel: Mysticum. Si ça avait été complètement dingo au Steelfest en 2019, ce soir ça l’a été un moins. La faute a un son rendant les guitares peu voire pas lisible du tout. Pour le reste, comme tout est calé sur les vidéos, il y a 0 impro. Et le groupe ne communique avec le public que par geste. En gros, quand la machine est lancée, on ne l’arrête plus. Il y a un côté implacable à ce concept qui condamne le spectateur à s’en prendre plein les dents pendant un heure et quelques. Soit on adhère, soit on quitte les lieux, épuisé par les stroboscopes et le tabassage constant de la boîte à rythme.
J’avoue que l’avantage d’être dans un théatre c’est qu’il y a des sièges. Donc se pose quelques titres avant d’y retourner pour le final.
Globalement, même si je n’ai pas retrouvé l’hystérie de la prestation finlandaise, Mysticum c’est du solide.

Très content de cette soirée. Le cadre est sublime, le son dans l’ensemble bon (le placement dans la salle joue énormément) et niveau prestation, nous n’avons pas été volé. Possible retour l’an prochainen cas d’affiche sexy. Ou peut-être avant… qui sait?

In Theatrum Denonium - I wanna Roch!