Prenez Linkin Park pour la musique, ajoutez-y toutes les dernières tendances du Hip Hop du 21ème siècle et vous obtenez Hollywood Undead.
Avec Hotel Kalifornia les masqués d’Hollywood Undead en sont à leur huitième album. Pas mal pour un groupe qui, depuis plus de 15 ans, propose une soupe musicale pré-digérée qui est à peu près aussi passionnante que la sélection de clips diffusés sur CStar entre la saison 7 du Meilleur Forgeron et les rediffs de Pawn Stars. Ne me demandez pas comment je sais ça.
Musicalement on alterne entre idées piquées à Linkin Park avec un chant singeant celui de Chester et rythmiques qui reprennent les pires poncifs du Hip Hop moderne (Wild In This Streets). Ajouter à ça un phrasé Rap lorgnant du côté d’Eminem, un autotune qui ne ferait pas rougir PNL et vous obtenez 14 titres de gloubiboulga vide de toute substance.
Aucun plan/passage n’est vraiment mémorable. Les quelques riffs balancés par le groupe ne sont là que pour contre balancer la surabondance de samples usés jusqu’à la corde. C’est comme le Coca Cola, c’est populaire auprès du grand public, ça ne veut pas pour autant dire que c’est bon.
Pour ce qui est de la prod, j’imagine que n’importe qui doté d’un iMac de 2004 avec Pro Tools doit pouvoir faire aussi bien. Ce n’est pas mauvais à proprement parler, c’est à l’image de la musique. Sans âme et impersonnel. Pré-digéré.
J’aime bien avoir du Rap dans mon Metal ou l’inverse. Là, je cherche le Metal dans la mélasse. Hotel Kalifornia est insipide et chiant. Ou peut-être que je suis trop vieux pour le Hip Hop moderne. Ou peut-être tout ça à la fois. Ou pas en fait.