Trois ans après, voici la suite des aventures de Devildriver au pays du concept album.
Figurez-vous qu’il s’est passé des choses chez Devildriver durant les 36 derniers mois. Outre le fait que Dez ait du mal à récupérer d’avoir chopper « le virus chinois » (© D. Trump), il y a également du mouvement dans le line-up. Austin D’Amond est parti diriger un programme d’aide aux alcooliques. Il est remplacé par Davier Pérez (Great American Ghost). Neal Tiemann est parti rejoindre Carnifex et le guitariste d’Holy Grail, Alex Lee prendre sa place. Enfin Diego “Ashes” Ibarra a également quitté DevilDriver et c’est le bassiste originel, Jon Miller, qui est de retour après avoir vraisemblablement mis de l’ordre dans sa vie. Ca fait quand même beaucoup.
Musicalement ces changements se font sentir, surtout au niveau de la batterie où Perez donne parfois l’impression que John Boecklin est revenu. Idem côté guitare où il semble que cela fonctionne plutôt bien entre Alex Lee et Mike Spreitzer. Certes on est loin des grandes heures du groupe mais dans l’ensemble, on sent qu’il se passe quelque chose de positif entre les zickos et que ce ne sont pas juste 2 gars obligés de collaborer ensemble.
La meilleure preuve de tout cela est que tout ce qui a été tenté sur le vol 1 de Dealing With Demons et qui était plus ou moins raté est ici réussi. Les essais de mid tempo qui veulent poser des ambiances qui étaient pour le moins discutables sont ici bien plus aboutis. Nothing Lasts Forever fonctionne incroyablement bien. Quand le tempo augmente un peu, ça le fait aussi (This Relationship, Broken) même si on reste loin des 3 premiers albums en terme de puissance de feu.
Globalement, ce volume 2 de Dealing With Demons est une agréable surprise. Les quelques titres un peu boiteux sont vite oubliés quand on se remet Through The Depths ou l’excellente Summoning. La prod rend justice à la nouvelle approche du groupe, sans parler de l’ajout de quelques arrangements plutôt bien vu.
Quant au nouveau line-up, il est évident que ça fonctionne bien mieux que sur les 2/3 albums précédents. Pourvu que celui-là tienne car c’est sans doute le meilleur depuis celui de The Last Kinds Words.