Mesarthim est revenu sur terre pour y déposer son nouvel album avant de retourner vers l’espace infini de sa bulle créative. Qu’a donc de nouveau à proposer le duo australien?
Très simple: 8 nouveaux titres de Black atmosphérique dont seul eux ont le secret. En réalité, je devrais plus dire qu’il y a 5 titres car 3 d’entre eux sont des interludes. Rassurez-vous, sur la durée on n’est pas volé car malgré cela, Arrival affiche presque 50 minutes au compteur.
Plus calme que ces prédécesseurs, Arrival prend plus le temps de poser ses ambiances et laisse de plus en plus de côté les rythmiques purement Black pour des mid tempos sur lesquels les claviers ont la part belle. Seul le chant, et dans une moindre mesure la guitare, rappelle qu’on écoute un album de Metal.
Mais ce n’est de toute façon pas vraiment pour entendre du blast qu’on écoute Mesarthim. C’est pour le voyage, l’expérience que procure chacun de leur disque. Arrival de ce point de vue est une vraie réussite. Très proche dans l’esprit et à la fois très différent factuellement de ses prédécesseurs, il montre un groupe qui parvient à se réinventer sans se renier. Arrival, Pt. 6 est la parfaite illustration de tout cela. 10 minutes durant le duo va varier les plaisirs, passant du Metal à l’ambiant avec une petite touche de Metal néo classique pour faire bonne mesure, tout ça en calant un solo de bon aloi au milieu de tout ça. Ca semble faire beaucoup, mais le titre est tellement bien pensé et structuré qu’on ne voit pas passer les 602 secondes.
Arrival, Pt. 5 et Arrival, Pt. 2 sont tout aussi délectable, notamment Arrival, Pt. 2 qui est sans doute le morceau le plus abordable que le groupe ait jamais proposé. Idéal pour s’initier à l’univers des australiens malgré 7 minutes 34 au compteur. Reste le morceau de bravoure Type IV et ses presque 17 minutes. Pareil, on passe tout en revue, on y met même un peu de blast. Hélas, malgré quelques bons passages (notamment ceux où ça s’énervent), ce dernier titre tourne un peu à vide. Ca ne gâche néanmoins pas l’expérience.
Côté son, de gros progrès ont été fait. On gagne en lisibilité de l’ensemble. Il ne reste plus à Mesarthim qu’à mettre un peu plus de pep’s dans ses prods et on sera pas loin du Graal.
Globalement réussi, Arrival reste malgré tout un peu en deçà des 2 albums précédents et notamment .- -… … . -. -.-. . qui malgré sa prod crado me file toujours des frissons;