Pas de Hellfest. Pas de problème, je verrai quand même Body Count.
Comme pour Orbit Culture en mars dernier, il a fallu faire quelques kilomètres pour voir le groupe. Pas de Belgique cette fois-ci mais le Luxembourg! Hé ouais.
Dieu merci, cette fois-ci la météo sur la route a été plus clémente que pour Orbit Culture. Pour tout vous dire j’étais moyen chaud pour me refaire 9h de route sous des trombes d’eau. Mais comme j’imagine que mes états d’âme automobile ne vous intéresse pas, parlons un peu des lieux du concert de ce soir.
Direction la Rockhal d’Esch-sur-Alzette, un énorme complexe culturel situé en plein milieu d’une ancienne friche industrielle réhabilité ne zone résidentielle est commerciale. Comme il fait beau, l’endroit est agréable, boire un coup au terrasse est agréable en attendant que ça ouvre.
Quant à la salle, elle est gigantesque. Elle est constituée de 3 salles, le Floor d’une capacité d’environ 200 personnes, le Club qui lui fait autour de 1200 personnes et la salle principale d’une capacité de 6500 personnes. C’est celle-là qui nous intéresse ce soir. nous ne serons pas 6500 mais au moins 2500/3000 venus aussi bien d’Allemagne, de Belgique, que de France.
Slope
20h, ce sont les allemands de Slope qui ouvrent pour un concert de 30 minutes. Leur mélange Hardcore/Funk aux forts relents de HipHop est interprété avec énergie mais peine à convaincre. L’impression laissée est celle d’un groupe habitué aux petits clubs et qui se retrouve catapulté sur une tournée où tous les dépasse. Donc il faut faire vite et bien sur une scène bien trop grande.
Le son est est très bon, la performance excellente, c’est juste pas mon truc.
Body Count
Ayant décidé de ne pas regarder la setlist, je suis venu avec le secret espoir que BC allait (enfin) proposer quelque chose de nouveau par rapport aux fois précédentes où l’on était sur du quasi copier/coller.
21h, l’intro de Civil War retentit et ça enchaîne sur Body Coun’ts In The House. Premier morceau et c’est déjà le feu sur scène et dans le public. Ca enchaîne sur Raining Blood. Bon ok. On ressert quelques vieilleries (There Goes The Neighbourhood, Bowels Of The Devil) avant d’avoir du nouveau! The Purge, librement inspiré du film du même nom, verra Lil Ice se promener sur scène avec un masque en référence au film. Le titre est bon, hâte de voir ça sur album.
Comme je l’ai dit plus haut, sur scène ça déconne zéro. Ce line-up de Body Count est sans doute le meilleur que le groupe ait connu. Ernie est toujours aussi magistral, Mr Price est le bassiste charismatique qui compense la relative de discrétion de Juan l’autre guitariste. Les 2 hypes men que sont Sean et Lil Ice font le show quasi à eux seuls et Will confirme qu’il est « le batteur » qu’il fallait à ce groupe. Quant à Ice T, même si il a semblé tourner un peu à l’économie, du haut de ses 66 ans, il tient la salle au charisme et à l’humour pince sans rire qui le caractérise. Et en plus le son est nickel.
Le reste de la setlist sera du caviar: Point the Finger, Manslaughter, Necessary Evil, Psychopath (encore un nouveau titre qui verra Ice T se trimbaler avec un collant sur le visage), No Lives Matter et la reprise de Disorder dont l’existence semble toujours surprendre une partie du public. Puis Drive By, Talk Shit Get Shot et Cop Killer qui est arrivée sans prévenir. Là je regarde l’heure, 1h de concert. Autant j’ai apprécié qu’Ice T parle moins et que ça envoie du bois non stop. Autant, juste 1h de set ça m’aurait déçu. C’est là qu’Ice T entreprend de nous expliquer son concept de « rappel virtuel ». En gros, plutôt que de quitter la scène et de faire semblant de se faire désirer, il explique qu’on va baisser les lumières, que le public va faire ce que le public fait dans ces cas là: gueuler et que eux vont rester sur scène pour boire un coup. Et ça à marcher du feu de dieu. Ice T se fendant d’un « ha vous êtes encore là » quand la lumière est revenue provoquant un fou rire général.
Très franchement, ce rappel a pour moi justifié à lui seul le déplacement. J’ai ENFIN entendu Born Dead live. ENFIN! 30 ans que j’attendais ça. BC a ensuite enchaîné sur This Is Why We Ride qui semblait vraiment marqué la fin du concert avant qu’Ice T ne prenne la parole une dernière fois pour nous expliquer qu’à chaque album ils font une reprise. Et que pour celle du prochain album, personne n’était prêt. Et c’était vrai. Ils ont conclu sur Comfortably Numb de Pink Floyd.
Est-ce que ça valait 7h de route? Pour : voir des bus avec des pubs Jagermeister et entendre le doux son d’un V12 Lamborghini en mangeant une pizza? Absolument oui.