Profitant de la longue pause créative d’Hatebreed, Jamey se fait un petit album solo.

Après 3 albums à la qualité discutable sous le nom de Jasta, Jamey revient sous son nom de scène avec un album au titre évocateur et à la pochette vaguement inspiré d’un album de qui vous savez. Est-ce que le changement de nom et l’inspiration sont pour autant salvateurs?
Oui et non.

Jamey Jasta - …And Jasta For All

La première partie de cet album est clairement une bonne surprise. Ca s’aventure hors des chemins coreux habituellement parcouru par Jamey et son crew. Mieux, il s’essaie « au chant » et au flow ultra énervé dont il est coutumier. Ca change, c’est plutôt cool et ça le sort de ça zone de confort. Idem côté musical, on est sur quelque chose de plus Rock N’Roll/Metal.

Pour s’assurer que la sauce prenne totalement Jasta s’est entouré de quelques amis talentueux comme Nick Petrino (Dee Snyder), Chuck Billy (Testament), Scott Ian (Anthrax), Steve Souza (Exodus) ou encore Phil Demmel (Kerry King). Tant que les bros sont là, les morceaux sont variés et vraiment plaisant. Clairement ça ne réinvente pas la roue. En revanche pour ce qui est de l’efficacité de ces rencontres, on est sur des standards qualitatifs élevés – bien que j’ai du mal avec la voix de Steve Souza sur Assimilation Agenda.

Le seul hic que je vois à cet album, c’est que dès que les potos ne sont plus là pour mettre leur grain de sel, ce bon Jamey retourne bien (trop) vite à ce qu’il sait faire de mieux: du Hatebreed. Clairement sur le fin de l’album c’est de cela qu’il s’agit. C’est certes efficace mais un sérieux cran en dessous du reste.

Globalement …And Jasta For All est un album franchement sympa. Un très bon défouloir qui confirme que Jamey est capable de bien plus que ce qu’il propose avec Hatebreed. Et vraiment, j’aimerai voir ce Jamey là plus souvent.