Category 7 : l’autre « super groupe » de 2024.
Je dis « l’autre » parce qu’il y a aussi celui de Kerry King qui partage d’ailleurs Phil Demmel (Machine Head, Vio-lence) avec Category 7. Ici, ce bon Phil oeuvre aux côtés de Jason Bittner (Shadows Fall, Overkill), Jack Gibson (Exodus), Mike Orlando (Adrenaline Mob) et d’un certain John Bush (Armored Saint, Anthrax). Comme souvent, sur le papier c’est pas mal mais dans les faits, qu’est-ce que ça vaut?
Pour un projet créé il y a à peine un an, sortir un album aussi abouti malgré les emplois du temps de chacun est un petit exploit. Entendons nous bien, Category 7 ne va pas révolutionner la planète Metal. Ce sont juste 5 copains qui se font plaisir.
Ce qui différencie Category 7 du reste de la meute des supers groupes, c’est la juxtaposition des styles de chacun des participants pour arriver à quelque chose de cohérent. A l’écoute de l’album, il semble que tout ait été fait en bonne intelligence sans que chacun n’ait tenté de tirer la couverture à lui.
Quand Demmel et Orlando s’en donnent à coeur joie, le duo Bittner/Gibson prend un plaisir non dissimulé à les seconder dans leurs envolées guitaristiques (notamment Bittner). Reste John Bush, toujours impérial, qui fait du John Bush.
Les singles In Stitches et Mousetrap sont les vitrines Category 7, néanmoins l’écoute de l’album vous fera découvrir Land I Used To Love, l’instrumentale Etter Stormen et surtout l’énormissime White Flags And Bayonnets qui leurs sont très largement supérieures. Le hic est que sorti de ces titres là, le reste est un cran en dessous malgré quelques bonnes parties ici ou là. Ce qui nous laisse avec un moitié d’album vraiment supérieure à l’autre. Un peu rageant.
Avec sa pochette de jeu Playstation (première du nom), Category 7 ne paie pas de mine mais fait agréablement le job. Pas mal pour un premier essai. Cela dit, vu le casting je n’en attendais pas moins.