Marilyn Manson est un peu comme Renaud, malgré les hauts, les bas et les controverses, il est « toujours debout ».
Après un silence de plusieurs années, un énième remaniement de line-up et désormais domicilié chez Nuclear Blast: Marilyn Manson est de retour avec un douzième album.
Pour être très honnête, de Manson je n’attends plus rien aussi bien musicalement que scéniquement. J’ai toujours en tête le piteux concert de Wacken en 2017. Quant aux albums, depuis Holy Wood c’est au mieux « bien sans plus », quelle ne fut donc pas ma surprise à l’écoute de One Assassination Under God – Chapter 1.
Manson réussit le tour de force de se réinventer sans se réinventer. J’entends par là que cet album a à la fois la saveur de certains anciens opus mais vu par le regard du Brian Warner de 2024. Cela fait bien longtemps que le révérend ne nous a pas gratifié d’un album aussi cohérent artistiquement et qualitativement. Chaque titre est marquant à sa façon et si les singles que sont Raise The Red Flag ou As Sick As The Secret Within fonctionnent parfaitement par eux-même, remis en contexte ils sont encore plus percutant. Surtout l’enchaînement Raise The Red Flag / Sacrifice Of The Mass. Et pourtant dieu sait que j’ai du mal avec les titres comme Sacrifice en temps normal.
L’association de Manson et Tyler Bates fait ici merveille. Les 2 collaborent depuis The Pale Emperor et c’est clairement sur cet album qu’ils ont fait le meilleur travail. Aussi bien sur les compositions que sur la prod. Bates est semble t-il parvenu à canaliser Manson mieux exploiter son chant. Car il chante plus qu’il ne hurle et passe en revue toute sa palette vocale au point que parfois on se demande qui est au micro comme sur certains passage de No Funeral Without Applause.
Moins violent mais pas nécessairement moins provocateur, One Assassination Under God – Chapter 1 montre qu’en studio Manson en a encore sous la pédale. Si en plus le nouveau line-up assure, c’est peut-être le comeback de l’année. Il est en tout cas plus inattendu que celui de Linkin Park.
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