Voila une date que j’attendais depuis un petit moment. Pensez donc, le retour de mes chouchous à Paris pour un vrai concert ! Etant donné la vaste blague de l’an dernier au Hellfest où ils n’avaient joué que 30 pauvres minutes (vous me direz que eux au moins ils ont joué), il fallait que Chimaira viennent réparer l’affront qui lui avait été fait.
Les petits gars de l’Ohio ne sont pas venus seuls (quoique), ils ont dans leur bagages 3 groupes.
Dead Shape Figure est le premier d’entre eux, leur sympathique set sera marqué par une reprise de Machine Head (Davidian). Sinon R.A.S.
De The Sorrow je n’ai retenu que le super foirage de leur reprise d’Amon Amarth. Le reste du temps j’ai regardé ma montre parce que ça ne cassait franchement pas des briques.
Quant à Maroon, ils sont à la scène métal allemande ce que Kill 2 This fut en sont temps pour la scène néo à savoir un groupe de première partie correct mais sans plus. On s’amuse 5 minutes des pitreries du chanteur et des âneries qu’il peut débiter. Côté musique, ça passe mais je ne trouve pas ça intéressant, ça a tout de même eu l’air beaucoup plus pro que les 2 groupes d’avant qui avaient l’air de sortir de répét’.
Par contre pour la suite, niveau professionnalisme nous fumes servi ! Peut-être même un peu trop pour le coup.
Chimaira a beau être une superbe machine, hyper bien rodée et ultra efficace, quand Mark a l’air soulé d’être là et que ça enquille sans vergogne avec une communication réduite au minimum syndicale, on se sent floué. Oui car comme l’a très justement fait remarqué un de mes compères lors de cette soirée, quand Chimaira vous a habitué à l’excellent, le très bon ne suffit plus. Car vous l’aurez compris, en dehors des points que j’évoque juste avant, ça a méchamment poutré sa race !
Son ahurissant, puissance de feu incroyable, zickos à fond et setlist aux petits oignons !
Ca attaque pied au planché avec Pure Hatred, ça enquille avec The Flame et son riff assassin et achève le trio du début avec Power Trip. Il fut un temps où Power Trip faisait office de bouquet final, là ils en ont gardé sous le pied pour nous achever. Une fois passées Nothing Remains, Severed (qui a été joué devant un public quasi incrédule – la plupart ayant l’air de ne pas connaître le titre – on croit rêver), Worthless, Black Heart – qui est une pure tuerie en live, Cleansation, Pictures In The Gold Room, No Reason To Live – encore du riff qui tâche et Needle – peut-être la plus faible du set, on attaque un morceau de choix. En effet pour Six, Mark sort sa guitare (un ESP signature Richard Z pour la petite histoire) et c’est parti 10 minutes à 3 grattes. Le titre reste efficace et visuellement percutant bien que ça tire un peu en longueur sur la fin.
Après une petite impro grindisante, ne reste plus que The Dehumanizing Process et le gros morceau bravoure qu’ils avaient eu le bon goût de garder pour la fin : Resurrection. Et là surprise, Fred de Dragonforce déboule sur scène avec une basse et c’est parti pour une version hyper musclée de la chanson titre du dernier album ! Les choses seraient parties en vrille que ça ne se serait pas passé autrement. Bonne surprise que cette apparition qui atténue un peu la déception quand je regarde une nouvelle fois ma montre. 1h15 de set ça fait quand même pas lourd. Oui quand on aime on ne compte mais là j’en aurais eu 2 ou 3 de plus je n’aurais pas dit non.
Sans sortir le grand jeu, Chimaira s’en tire avec les honneurs, de toute façon le jour où ils feront un mauvais concert, il tombera de la merde même si pour une fois je reste un peu sur ma faim. Enfin jusqu’à la prochaine fois quoi !
Tiens profitons que je fasse de la lèche au groupe pour leur tirer mon chapeau au niveau du prix de leurs tshirts ! Enfin un groupe qui ne se fout pas de la gueule du monde en vendant ça 30€ ou plus ! Ils ont la classe jusqu’au bout ces petits.