C’est composé comme du Killswitch Engage, ça joue comme dans Killswitch Engage, c’est produit comme du Killswitch Engage, il y a de vrais morceaux de Killswitch Engage dedans… c’est que ça doit être Time Of Grace.
Quand Adam n’est pas super occupé avec Killswitch Engage ou à produire les albums des copains, il monte un groupe avec un ancien Killswitch Engage (Ô surprise) et tente de varier les plaisirs.
Et le comble, c’est qu’il y arrive le bougre! De prime abord, il est certain qu’en voyant le line-up on peut penser qu’il s’agit d’un Killswitch Engage du pauvre, que nenni mes bons amis.
Monté en 2008 avec Jesse Leach (premier chanteur de Killswitch Engage), le duo compose quelques titres comme ça pour le fun. C’est la blessure au dos d’Adam qui va précipiter les choses. Ce dernier profitant de sa convalescence pour composer, fini par pondre un album entier. Le reste est cousu de file blanc. On recrute quelques potes pour faire une tournée et roulez jeunesse. A noter que dans les potes pour la tournée on retrouve Joel (l’autre guitariste de Killswitch Engage), Daniel Struble (basse – ex-Five Pointe O) et Dan Gluszak (batterie).
Comme je le disais plus haut, c’est composé comme du KsE, ça sonne souvent comme du KsE mais ce n’est pas du KsE. L’album varie beaucoup plus les tempos et se veut moins violent qu’un disque de KsE, cependant le lien de parenté est indéniable et le parallèle constant. Et c’est bien là que réside le vrai tour de force, faire du KsE sans avoir l’air d’en faire. On retrouve les mêmes thèmes, les mêmes schémas, si on aime KsE on va aimer Time Of Grace c’est une quasi certitude.
Les quelques différences qui existent entre les 2 groupes sont l’ajout d’un nombre non négligeable de morceaux lents avec énormément de chant clair – par moment ça tire même sur le rock FM à la Creed, mais surtout le chant de Jesse Leach. Vu la façon dont c’est composé, on l’imagine assez bien faire du KsE et l’on regrette presque son départ vu l’étendue de sa palette. Il n’est jamais aussi bon que quand il s’agit de monter dans les tours, j’en veux pour preuve son chant sur le petit chef d’œuvre de single qu’est Strength In Numbers. Ce titre est d’ailleurs à l’image de l’album: jamais aussi bon que quand le tempo s’accélère et que ça laboure un peu. Certes les chansons plus posées ne sont pas mal mais ça fait un peu soupe « radio friendly » alors qu’on se passerait de certaines d’entre elles sans trop de regrets. Il est rare que je dise ça mais pour le coup, amputer l’album d’un ou deux de ces titres mous n’auraient pas forcément été un mal.
Côté prod, que dire? C’est signé Adam Dutkiewicz donc le résultat est à la hauteur des attentes – je dois dire que ce son de guitare est simplement génial.
Moralité, Killswitch Engage / Times Of Grace : même combat.
C’est pareil… mais c’est pas pareil et dans tous les cas c’est fichtrement bien.