14 ans.
J’ai attendu ce jour pendant 14 ans. Quoi ? Oui bon vous allez me dire que j’aurais pu voir Biohazard avant, ce que j’ai fait soit dit en passant, mais ce que je voulais voir c’était le « vrai » Biohazard, dans son line up d’origine. C’est en ce froid et gris 4 novembre 2008 que j’ai replongé dans mes années de lycée pendant 1h20 avec devant mes yeux de fan le Biohazard que j’ai toujours rêvé de voir.


Mais avant Biohazard, il y avait S-Core. Groupe faire valoir qui a eu toutes les peines du monde à venir à bout de sa tâche : chauffer la salle. Le public clairsemé et pas vraiment motivé n’a pas aidé les strasbourgeois qui, en plus, proposaient un métal pas vraiment en accord avec la suite de la soirée en plus d’être assez banal. Pas aidé, ils ne l’ont pas été non plus par le son, franchement sale alors que pourtant, ces messieurs étaient motivés. ‘fin bon…

Après s’être fait désirer 15 bonnes minutes de plus que prévues, les voila ! Ils arrivent… ENFIN ! Le revenant Bobby Hambel suivi de près par Evan, Billy et Danny.
On se regarde vite fait pour voir si tout le monde est en place et ça attaque pied au planché avec Victory ! C’est parti pour 80 minutes de vieilleries issues respectivement de Biohazard, Urban Discipline et State Of The World Address. Que du bon, que du lourd, du 100% Brooklyn !
Pas de temps mort entre les morceaux, ça enquille Shades Of Grey, What Makes Us Tick, Tales From The Hard Side, Urban Discipline, Survival Of The Fittest, Black And White And Red All Over, Down For Life, Chamber Spins Three, Retribution, la gigantesque 5 Blocks To The Subway, Howard Beach, Love Denied, Wrong Side Of The Track avec le monster pit, l’excellente reprise de Bad Religion We’re Only Gonna Die From Our Own Arrogance, Punishment et enfin, Cherry on the cake: Old My Own! Que des titres que j’ai rêvé de voir un jour en live (la cultissime 5 blocks notamment). Inutile de dire aussi que j’ai donné de la voix, moi qui d’habitude suit plutôt du genre stoïque à regarder ce qui se passe.
Evan fera sa diva en assassinant du regard l’ingé son car il n’a pas de retour. Le pauvre gars se fera incendier pendant 4/5 titres avant qu’un roadie ne découvre que le problème vient d’un jack défectueux. Mais se sera bien là le seul point noir de la soirée car sinon ça joue, vite et bien. Pas un plantage ne sera à déplorer et Bobby enchaînera les solos comme si il n’avait jamais quitté le groupe. C’est d’ailleurs intéressant de voir que « ce Biohazard » là n’a rien à voir avec les autres « Biohazard » que j’ai pu voir. En voyant le groupe dans sa formation originale, j’ai eu l’impression de voir un tout nouveau Biohazard, totalement différent de ceux que j’avais déjà pu voir sur scène. La dynamique ne les a jamais quittés mais niveau cohésion, entente et complicité, c’est sans commune mesure. La présence de Bobby sur scène est un plus indéniable. Cela se ressent aussi dans l’attitude des autres membres du groupe. Evan, une fois ses histoires de retour mises de côté, à présenter un tout autre visage et s’est lâché. On a ainsi découvert un autre visage au charismatique bassiste, bien loin du grand blasé qu’il donne parfois l’impression d’être. Quant à Billy, si je vous dis qu’il a visité 2 fois le pit avec sa guitare…
Le seul bémol sera pour moi, la durée du set. Oui j’en ai eu pour mon argent, oui la setlist déchirait tout mais de vous à moi, j’aurais bien pris un peu de rab’ ! Avec 2/3 titres de plus on aurait tutoyé la perfection du doigt. Un petit coup de How It Is ou State Of The World Address ou Cornered je n’aurais pas dit non.

Mais qu’importe, j’ai attendu 14 ans pour ça et ma patience a été récompensée. Et même plus encore car mon côté groupie m’a fait partir avec quelques uns de mes CDs en poche juste au cas où… Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre.
En bref, cette date de Biohazard fut une tuerie. Je n’ai qu’une chose à dire : ENCORE.