On ne peut pas dire que Vorph & co s’étaient facilité la tâche avec Above. Album très sympa, très roots (dans tous les sens du terme) mais plombé par une prod « St Angeresque ». Du coup pour la suite, nos petits suisses se sont dit que revenir vers un Metal tendance industriel qu’ils maîtrisent parfaitement serait une bonne idée.
Et ils ont eu raison les bougres!
Carrément moins Black Metal qu’Above mais dans la droite ligne de leurs précédentes productions, avec peut-être un peu moins d’influences ethniques, Samael nous pond là un bien bel album.
A la première écoute on se dit « ha tiens Samael fait du Samael », dit comme ça ça fait un peu lapissade mais en réalité Lux Mundi se démarque tout de même un peu de ses aînés sans pour autant renier la filiation.
Dès la première note, on sait où l’on se trouve et qui fait à fait quoi et comment il l’a fait. Le son Samael est immédiatement reconnaissable, le style d’écriture, les arrangements et bien entendu la voix de Vorph. Jusque là rien de nouveau sauf qu’au fur et à mesure des écoutes on réalise qu’en fait Lux Mundi synthétise tout ce qu’à pu faire Samael depuis 20 ans.
En effet, sans tomber dans le bilan de carrière, cet album propose un superbe mix du style Samael et de son évolution. Les ambiances travaillées (Antigod), les rythmiques électroniques, les envolées de claviers (The Shadow Of The Sword) et les riffs supra efficaces avec ce son de guitare tranchant à souhait (In God We Trust), tout y est.
Plus on avance dans le disque et meilleurs les titres sont. Après un début que je qualifierais de conventionnel chez Samael on l’on passe les figures imposées – l’ouverture rythmée, les morceaux plus ambiants ensuite et après on se lâche en variant un maximum les plaisirs. Le triptyque final est à ce tire assez jouissif, la très Metal « In Gold We Trust » ouvre le bal, « Soul Invictus » pose une ambiance et des rythmiques lourdes comme on les aime chez Samel avant l’a dernière offensive de « The Truth Is Marcing On » et de ses blasts.
Il n’y a de toute façon pas épiloguer sur les évidentes qualités de Lux Mundi. Samael est de retour et par la grande porte. Ceux qui étaient accrocs le seront encore plus, les fans intermittents (comme moi) sont/seront conquis, quant aux autres ils ne savent pas ce qu’ils ratent!
Nag
Grand fan de Samael, j’ai été terriblement déçu par cet album. Le retour à la période « Passage » est évident dés les premières notes, certes, mais la comparaison avec celui ci fait mal. Reign of light avait apporté un coté ethnique intriguant, Above envoyait de grosses buches jouissives dans la face et Solar Soul était épique à souhait. Lux Mundi, lui, est juste plat et inintéressant. Pas un morceau ne ressort vraiment de cet enchainement de structures musicales quasi identiques et paresseuses. Si sur la forme Lux Mundi est une bonne synthèse de la carrière de Samael, sur le fond, c’est une coquille vide et sans âme.