Je ne comprends pas les gens.
C’est pourtant écrit en rouge et en gras (non pas le groupe brésilien) sur la page de ‘contact’ que je ne réponds pas aux demandes de chroniques. Mais il y en a qui ne comprennent pas et qui font le forcing, surtout si il s’agit de personnes avec lesquelles je picolais quelques jours avant.
Les ravages de l’alcool…
Connaissant l’animal qui m’a filé le disque et ses goûts musicaux j’appréhendais de me retrouver face à un disque de post-émo-tapette-core-mécheux par/pour bobos branchouilles.
Et bien en fait non, Mathilda fait du rock, et du rock qui sonne « gros » en plus.
Ceci étant, on retrouve tout de même les différents genre évoqués plus haut dans les 3 titres de l’EP. Nos 4 loulous ont bouffé énormément de post-hardcore, de Rock FM, de Metal et d’émo. Ca s’entend et pire encore, ça a copulé pour donner 3 titres qui, et j’en suis le premier surpris, sont foutrement bien écrit et interprété.
En effet, pour un premier jet, l’écriture des morceaux est relativement mâture, on sort de certains plans/plans habituels, ça sait monté en puissance pour mieux se calmer par la suite. Les riffs sont efficaces et traduisent bien les émotions qui passent dans le chant, en français dans le texte. Le chant justement, il varie les plaisirs, tantôt limite émo, tantôt hurlé façon Nu Metal, c’est dans un registre plus classique qu’il est le meilleur. A noter qu’il est souvent bien secondé par des chœurs qui tombent juste. La section rythmique est un peu bouffée par le reste mais le boulot est fait et bien fait.
Pas révolutionnaire dans la forme mais très intéressant dans le fond, ça peut carrément le faire sur la durée d’un album, surtout si la variété des titres est maintenue.
Non mais je trouve ça bien… vraiment, j’vous jure… ça va vraiment pas moi en ce moment.