Quoi de mieux pour fêter le dixième anniversaire de son groupe que de sortir un petit disque commémoratif? hein? Que le disque, en plus, soit bien? Ha bah oui se serait même carrément pas mal!
Hélas pour nous As I Lay Dying, bien que plein de bonne volonté nous offre un cadeau pour le moins fadasse.
J’aime beaucoup ce que fait As I Lay Dying. C’est en général punchy, ça parvient à se renouveler sans trop toucher aux fondamentaux et 90% du temps en live c’est une boucherie. Bon sauf que pour leur 10 ans, Tim et ses copains ont décidé de sortir une compil’.
Les compilations anniversaire sont, en générale, l’occasion de faire les fonds de tiroir et de sortir des vieilleries, des inédites, des remixes et des reprises. « Decas » ne fait pas exception à la règle avec 4 pseudos inédites, 4 reprises et 4 remixes.
Les inédites n’apportent pas grand chose à l’oeuvre de notre joyeuse band puisqu’il s’agit pour l’une d’un medley de plusieurs titres de « Beneath The Encashing Of Ashes« , premier opus du groupe, tandis que les 3 autres auraient pu être sur n’importe quel album du groupe depuis « Frail Words Collapse« .
La reprise, exercice casse gueule par excellence, prouve une nouvelle fois la difficulté de l’entreprise. Si « War Ensemble » est plus violente que sa version originale, elle perd son côté de féroce hymne guerrier. Les 2 reprises du Judas Priest sont très sympas, rien à redire dessus, en revanche la petite dernière est une vrai tannée. As I Lay Dying n’est définitivement pas fait pour jouer du punk. Certes c’est bien fait mais c’est dispensable.
Dans la catégorie « dispensable » on pourrait aussi coller les 4 remixes qui concluent « Decas ». Je suis assez peu fan des remixes, et ceux présent sur le disque ne vont pas me faire les aimer plus. De mon point de vue, ces 4 là représente typiquement ce en quoi consiste le remplissage quand on n’a pas de quoi faire un album suffisamment long.
« Decas » alterne donc le chaud et le froid sur cette compilation anniversaire qui ne séduira sans doute que les gros fans du groupe.