Aujourd’hui nous allons abordé un sujet bien subjectif comme je les affectionne: la beauté. Et plus précisément la beauté des pochettes d’albums. Il faut dire qu’en Metal il y a de quoi faire… du somptueux au plus hideux en passant par l’empilement de clichés/stéréotypes, il y en a pour tous les goûts.
Faire le bon choix
Déjà, posons-nous cette simple question: qu’est-ce qui fait une bonne pochette?
Une image choc? Une dessin super chiadé qui annonce le thème de l’album?
Un simple logo? Un truc outrancié au possible? Ou bien l’empilement de clichés propre à chaque sous genre du Metal:
- un visuel très épuré pour tout ce qui est émo/posthardcore
- un truc sale et de préférence illisible pour le Death
- un logo trashy bardé de couleurs hideuses pour le Metalcore/Deathcore
- un truc très moche pour le Grind
- une tendance à la monochromie pour le Black
- quelque chose de moche pour le Heavy
- etc…
Note: il est bien évidemment possible de trouver des exceptions dans chacun des exemples
Note 2: de même pour les exemples j’ai pris ce que j’avais sous la main hein!
Comme pour énormément de choses, il y aura autant d’avis que de personnes. Cependant, en faisant fi des goûts et des couleurs de chacun, je pense qu’une bonne pochette d’album c’est quelque chose qui marque les esprits, qu’on l’aime ou pas. Et j’irais même plus loin en disant que peu importe la façon dont elle le fait: qu’elle passe à la postérité parce que l’album est culte ou bien qu’elle soit censurée parce que trop-ci ou trop ça, du moment que ça vous parle, qu’elle suscite une réaction chez vous, l’objectif est atteint.
Sans forcément chercher à faire dans l’esbroufe, il y a les groupes/artistes qui poussent assez loin « le délire » côté graphique. Certains prennent un parti visuel qui les rendra immédiatement identifiable. A votre avis, qu’est-ce qui ressemble plus à une pochette d’Amon Amarth qu’une autre pochette d’Amon Amarth? Hein? Une pochette de Manowar? ouais… en moins ringard alors.
D’autre font en fonction de l’humeur du moment mais globalement il assez rare de nos jours de voir un groupe qui se fout éperdument du visuel car ils sont nombreux à avoir compris que l’image est autant sinon plus importante (hélas) que la musique (Slipknot par exemple et pour n’en citer qu’un).
Etude de cas
Parmi tous ces groupes, j’avoue un faible pour la direction artistique de Chimaira que l’on doit à son ex-bidouilleur Chris Spicuzza. En effet chaque album possède son propre univers visuel et de nombreuses déclinaisons. Il y a un vrai travail en amont pour toute la partie graphique. Il est évident que Spicuzza travaillait sur le visuel de l’album en même temps que ses copains le composaient afin que l’ensemble forme un tout cohérent. Bref le mec connaît son sujet sur le bout des doigts et le maîtrise.
La meilleure preuve étant que depuis qu’il a quitté Chimaira, il a intégré une boîte de com’ visuelle qui bosse essentiellement avec l’industrie musicale.
Dans catégorie « variation sur le même thème », on peut difficilement prendre un meilleur exemple, non? Le logo en lui-même est une petite merveille pour ce qui est de la visibilité. Il est facilement reconnaissable car il reprend un élément connu de tous: l’étoile du chaos – que l’on retrouve aussi dans le logo des Red Hot Chili Peppers dans une version très épurée ou bien dans le logo de Behemoth qui est en plus une sorte de compilation d’éléments visuels assez clichés mais superbement combinés.
La première version apparu sur Pass Out Of Existence est clairement rudimentaire mais dès la sortie de The Impossibility Of Reason, on passe déjà à un autre niveau.
Celui du DVD The Dehumanizing Process, sorti peu après le décès de Dimebag Darrell (Pantera, Damageplan), est clairement un hommage à ce dernier en reprenant le même type de flammes que celle visible sur la pochette du dernier album de Pantera Reinventing The Steel. La forme de l’étoile est cependant recyclé puisqu’elle provient de l’édition limitée de The Impossibility Of Reason.
Le logo disparaît sur l’album éponyme au profit d’un visuel très reptilien. Pas de logo non plus sur Resurrection et c’est bien dommage étant donné que la pochette est immonde.
Pour The Infection, on revient aux fondamentaux. Le fameux logo looké à la façon du célèbre signe « Biohazard », et accessoirement logo du groupe de hardcore du même nom.
Enfin sur le petit dernier, The Age Of Hell c’est le retour du logo originel. Un peu comme un retour aux sources qui serait synonyme de nouveau départ vu les nombreux mouvements de personnel qu’a connu le groupe à cette période.
Le logo sera cependant encore fois décliné selon une nouvelle variante mais dans les produits dérivés du groupe ainsi que sur les médiators utilisés pour la tournée accompagnant la sortie de l’album. En attendant d’être peut-être ré-utilisé plus tard sur un nouveau disque.
Petit détail « amusant », tous les CDs/DVDs du groupe ont le même design! Seule la couleur change et on y retrouve bien entendu le logo!
Tout ça pour dire que Chimaira a tout compris, qu’ils ont plutôt bien assimilés les tenants et les aboutissants de la com’ visuelle.
Dans le même genre, on peut aussi citer Fear Factory qui avec son double ‘FF’ nous a aussi fait quelques variantes intéressantes sans pour autant pousser le vice aussi loin.
Do or dot not, there is not try
Et pour finir un petit best of/worst of de pochettes d’albums de groupes divers et variés et datant d’époque tout aussi diverses que variées se basant sur un critère est purement esthétique – donc mon mauvais goût à moi 😀
Bien |
Pas bien |
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