Comme en ce moment je suis dans ma période « j’écoute des trucs de barbares qui font peur à ma môman » , je vais vous parler de The Kovenant. Là je ne sais pas dans quoi je m’engage car j’avoue qu’il m’est bien difficile de mettre ce disque dans un genre particulier pour vous dire à quoi ressemble Animatronic.
The Kovenant c’est un groupe dans lequel on retrouve Nagash (basse, chant), un ex Dimmu Borgir et Hellhammer, la machine de guerre qui officie à la batterie au sein de Mayhem. On est donc en droit de penser qu’on va avoir droit à un bon gros disque de black brutal. Que nenni. Animatronic c’est un mélange d’électro, de goth, de métal, de black (pour la voix) avec un petit je ne sais quoi de Rammstein dans les rythmiques et dans le son des guitares… enfin c’est ce qui ressort de la première écoute.
Au fil du disque on se rend vite compte que les compos évoluent principalement dans un mélange de goth, d’atmo et de métal qui n’est pas sans rappeler les grandes heures de Paradise Lost avec en plus des chœurs féminins somptueux qui ne sont pas sans faire penser à ceux de Cradle Of Filth (logique c’est la même nana qui chante). Kovenant ne se cantonne cependant à toujours à faire graviter tous ces morceaux dans la même sphère, Jihad envoûte l’auditeur avec ses sonorités orientales alors que d’autres compos ont parfois un petit côté épique pas déplaisant du tout. Tout cela sans jamais sombrer dans un métal hyper brutale et en gardant une approche métallique bien que mélodique (ho ça rime).
Chose surprenante, on retrouve une reprise de Spaceman de Babylon Zoo qui a cartonné il y a quelques années comme musique d’une pub Levis. Je dois admettre que c’est rigolo d’entendre cette chanson avec un blackeux au chant. Il faut dire que cette cover est plutôt pas mal et le refrain bien rythmé avec le clavier lui donne un charme assez particulier. C’est cependant sur des titres comme Sindrom que le groupe prend toute son ampleur. Le calme de la mélodie, le clavier qui rythme le tout et les voix féminines donnent à cette chanson un air mélancolique pas désagréable. Un des titres qui, selon moi, est le plus représentatif du genre reste quand même New World Order dans lequel, une fois de plus, les chœurs font la majeure partie du boulot en ce qui concerne l’atmosphère.
Au niveau la production, sans être absolument grandiose, elle est tout à fait correcte et suffit amplement à restituer les superbes compos du groupe.
Au final voila un album que je qualifierais d’hors norme de part son style très particulier mais un disque très intéressant car plein d’expérimentations et de mélanges. A vous de vous faire votre propre opinion, personnellement j’aime beaucoup… non en fait j’adore ça. J’aime tellement ça que je vais investir dans toute la disco du groupe.