Aussi surprenant qu’inattendu… Ok pas crédible. On la refait.
Surprenant? Certainement pas, puisque le serpent de mer rôde depuis 2008.
Inattendu? HAHAHAHA mes bons amis enfin voyons, si vous saviez le nombre de gens qui attendent ça depuis des lustres!
Sérieux VOD quoi!
Bon donc pour les 3 du fond qui ne suivent pas, Vision Of Disorder est de retour! Qu’est-ce que ça veut dire? Simplement qu’un des piliers de la scène HxC new-yorkaise revient aux affaires. Mais encore? Qu’ont-ils de rare comparer aux autres coreux de la grosse pomme?
Déjà ils ont Tim Williams et rien que sa voix justifie au moins une écoute de VOD. Ensuite ils font du hardcore mais sans en faire… car VOD ce n’est pas du binaire façon Madball, ce n’est pas bas de plafond comme Biohazard, ce n’est pas vindicatif comme Sick Of It All, VOD c’est bien plus que ça.
n fait il n’y a rien qui ressemble à VOD hormis VOD tant à leur début ils se démarquaient déjà du reste et leur évolution par la suite ne fera que confirmer cet état de fait. En témoigne le four monumental de leur dernier opus From Bliss To Devastation sorti en 2001 et qui lorgne plus vers ce que fait Jerry Cantrell (Alice In Chains) en solo que vers le hardcore – sans doute pour ça que c’est mon favori.
Et je trouve que The Cursed Remain Cursed reprend à peu près les choses là où le groupe les avait laissé. Le fondement coreux est toujours présent mais VOD y incorpore toujours un tas d’éléments extérieurs et expérimente toujours autant. En témoigne des changements de rythme ou d’harmonie qui semblent parfois maladroit voir décousus et qui sont en réalité parfaitement maîtrisés.
A chaque nouveau titre on se demande dans quel sens ça va partir, et chaque fois on est servi. Le groupe a le chic pour écrire des refrains d’une efficacité sans pareil et chaque chanson apporte un plus à la précédente sans pour autant tomber dans la redite. Plus on avance dans le disque, plus la base coreuse évoquée plus haut disparaît au profit d’un album lorgnant vers le Rock et le Metal, seuls le son des guitares et la vrombissante basse nous rappelle les origines du groupe.
Cependant, sur la longueur VOD perd parfois en inspiration en témoigne les passages parfois poussifs des 2/3 derniers morceaux. Pire, sur un ou deux couplets ça tourne à vide (The Seventh Circle), heureusement qu’il ne s’agit là que de cas isolés qui gâchent en rien le plaisir de retrouver un groupe plutôt en bonne forme.
Comme en témoigne déjà les réactions de certaines personnes de mon entourage bien branché en hardcore, les purs et durs trouvent The Cursed Remain Cursed chiant et ennuyant là où je vois ni plus ni moins qu’une des meilleurs sorties de l’année avec le dernier Slash.