Si je vous dis Kirby, vous allez très certainement penser au petit personnage rose et rondouillard créé par Nintendo et vous aurez… TOUT FAUX. Hé ho c’est un webzine métal ici, pas la rédac de geek.org, non mais alors.

Trêve de plaisanteries foireuses, si je vous parle de Kirby (il est ici question de Michel « Kirby »), guitariste d’Arkangel et de feu Deviate, combo de coreux belges Ô combien fameux, c’est pour la sortie du nouvel album de son autre groupe nommé Length Of Time.

Length Of Time - Anti World

Anti World, c’est son nom, tranche radicalement avec les 2 opus précédents du groupe. Le groupe délaisse un hardcore très sombre et glauque pour un rock agressif à la limite du hxc évoluant plus ou moins dans le même registre pour ce qui est des ambiances. Les fans des groupes de Seattle devraient y trouver leur compte car l’ombre d’un certain Layne Staley plane sur un certain nombre de titres qui font très fortement penser à du Alice In Chains. C’est principalement dans cette influence qu’il faut chercher les sources d’inspirations du groupe pour ce disque, surtout au niveau des ambiances et des paroles.
La pochette donne le ton, il sera ici question du monde tel qu’il est et de la vision qu’en a ce cher Kirby. Je ne vous cacherais pas que c’est pas folichon mais le propos du disque n’est pas là. C’est avant tout le point de vue d’une personne sur ce qui l’entoure, ce qui au-delà de cette vision globale rend le disque très personnel – on le comprend d’autant mieux quand on sait que Kirby est intervenu à tous les niveaux sur ce disque (composition, paroles, pochette et production).

Si le disque peine quelque peu a démarré, la suite se montre réellement intéressante avec des titres assez variés alternant les tempos soutenus et les passages lents tout en prenant bien soin d’insister sur les ambiances. Il ne reste qu’à ajouter par-dessus le chant de Ross tantôt hurler tantôt mélodique – lent et lancinant – à la façon d’un Layne Staley pour que le mélange prenne.

Du côté de la prod, rien de spécial à signaler. Elle est de bonne facture et le son « baveux » des guitares ajoute une touche typiquement coreuse limite ‘grungienne’ (ok j’arrête d’inventer des mots) au tout ce qui n’est pas pour me déplaire. Le son de la basse est du même tonneau, lourd, gras et baveux juste ce qu’il faut pour accompagner comme il faut.

Anti World se révèle être assez agréable pour peu qu’on aime le mélange des genres. A la frontière du grunge et du hardcore, ce disque très personnel devrait trouver son public chez les fanas de groupe à ambiance lourdingue et malsaine. Les coreux devraient quant à eux rester un peu sur leur faim.