Au rythme d’un album tous les 5 ans, on ne peut pas dire que Down soit un groupe hyper productif. Dans cette optique, ils ont décidé d’accélérer un peu en prenant l’option de sortir des EP sur une base régulière. Down IV Part I – The Purple EP est le premier de la série, si série il y a… HAHAHA
Une chose est sûre, elle est bien loin l’époque de NOLA. Dans la droite ligne du dernier album et plus généralement de la production du groupe depuis NOLA justement, c’est qualitativement en baisse constante. Hormis 2/3 pépites sur Down II, le reste des sorties du groupe sont globalement chiantes et ce Down IV Part I – The Purple EP ne fait pas exception à la règle.
D’aucun argueront que Down a choisit de privilégier les ambiances et les tempos lents. Ok soit mais ça ne veut pas dire qu’on est obliger de s’enquiquiner à ce point pendant un EP de 6 titres. J’ai trouvé le temps extrêmement long et rien, mais alors absolument rien ne m’a fait esquisser un mouvement de sourcils « spockien » qui m’aurait fait dire « fascinant ce passage ». Tout est rentré par une oreille et est ressorti par l’autre aussi qu’il était arrivé.
Anselmo n’a clairement plus de coffre et a toutes les peines du monde a modulé sa voix, Keenan et Windstein sont abonnés absents pour ce qui est de l’inspiration, reste Pat Bruders et sa basse ronronnante et Jimmy Bower « trahi » par son jeu si caractéristique qui tienne la casbah comme ils peuvent.
Je n’enterre pas Down pour autant – bien que je fasse partie de la frange des intégristes qui pensent que ce groupe aurait du rester sur le « one shot » monumental que fut NOLA en son temps. On verra au prochain EP ce que ça dit, en attendant celui-là je vais tâcher de bien vite l’oublier.