Hop, un Deftones de plus. 2 ans après un Diamond Eyes bien sans plus (en ce qui me concerne), Koi No Yukan nous en remet une petite dans la dynamique « variation sur le même thème ».
Car bien entendu, on ne change pas une équipe qui gagne. Deftones continue de faire du Deftones avec tout le talent qu’on leur connaît. Point de révolution donc, pas vraiment d’évolution non plus.
Koi No Yukan est dans la ligne directe de son prédécesseur. Alternant les ambiances et les tempos, Chino & co continuent de dérouler les chansons dans ce style si caractéristique qui leur permet de toujours remplir des salles en quelques minutes à travers la planète.
« Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes » comme le disait si bien Alphonse Karr (non cette phrase n’est ni de Rob Flynn ni de Bon Jovi)? C’est complètement le cas avec cet album. Sans parler du disque précédent, on y retrouve énormément de réminiscence de White Pony, notamment avec des chansons qui partent des différentes directions sans chercher à être cohérentes entre elles. Parfois déroutant mais jamais complètement hors sujet, le mélange se fait plutôt bien. Le son de cet album fait aussi beaucoup penser au fameux poney à ceci prêt que l’on entend très très clairement que l’ami Steph’ a substantiellement augmenté le nombre de cordes qu’il utilise.
Point de mauvais esprit ici, juste une allusion à la surrabondance de sons provenant de la 7ème et même de la 8ème corde de sa guitare. Exemple concret avec Poltergeist où l’on sent bien passer la 8ème. Et les autres? Sergio Vega est impeccable à la basse, Abe est égal à lui-même, idem pour Chino grâce auquel je retrouve les mêmes sensations que j’avais eu à l’époque du poney blanc (on y revient encore et toujours).
Autre point fort, cette prod’ sublime qui retranscrit très fidèlement l’atmosphère de chacun des titres même si je suis toujours plus ou moins circonspect quant à l’apport réel de Frank Delgado, poltergeist DJ de son état.
Pour faire simple, Koi No Yukan est probablement l’album de Deftones qui me botte le plus depuis… White Pony (ho surprise). Ca doit venir du titre en japonais…
Blague à part, c’est foutrement bien écrit, toute l’âme du groupe est dans cet album, j’y retrouve cette fausse/douce mélancolie qui m’avait tant fait planer il y a 12 ans.
Y’a bon!