Je ne vais pas mentir, j’avais un a priori très très négatif sur The Agonist et sa musique.
En effet, je classais la chose comme un n-ième groupe de Metalcore à chanteuse hurleuse (ce qu’il est) de seconde zone (ce qu’il est aussi plus ou moins). Bon et donc? J’ai tout bon? Sincèrement je pensais également que se serait dramatiquement mauvais et c’est là que je me suis planté.
Alors non je ne vais pas décerner au groupe la palme de l’originalité mais le chant d’Alicia passe plutôt bien voir même très bien quand il s’agit de chant clair, je suis moins fan de sa voix de brailleuse. Car il faut bien reconnaître que la musique de groupe fonctionne infiniment mieux quand la belle utilise sa voix claire. Pourquoi? Simplement parce qu’on profite mieux des compos et des arrangements, ce qui permet aussi de se rendre compte que les morceaux sont bien plus chiadés qu’ils en ont l’air.
Sans être révolutionnaire, les riffs font le taff (dans le genre ceux de Panophobia fonctionnent plutôt pas mal). Ceux qui vont avec la grosse voix sont abrasif juste ce qu’il faut quant à ceux qui accompagnent la voix claire, ils jouent plus sur les mélodies. A noter qu’au fur et à mesure que l’album progresse, le groupe fait montre d’un visage plus prog avec énormément de plans « opethien » dans l’esprit incluant de nombreuses variations de tempo. Certes ça varie un peu les plaisirs mais c’est un peu déroutant, surtout avec un première partie d’album plus conventionnelle si j’ose dire. J’avoue trouver la seconde partie moins accrocheuse alors qu’elle est pourtant bien exécutée.
Globalement The Prisoner est assez intéressant et révèle un groupe qui en a clairement plus sous la pédale que ce qu’on pourrait croire de prime abord (comme quoi les a priori…). The Agonist connaît son boulot, le fait bien et tente la carte de l’originalité avec sa chanteuse et ses plans osés. Est-ce suffisant pour se faire une belle place au soleil? Vu qu’il s’agit de leur troisième album on peut le penser, en ce qui me concerne il n’est pas certain que j’y revienne.