Oui je sais, en voyant le nom du groupe vous vous dites que vous allez avoir à faire à un film de série B avec de monstres en plastique dedans. Que nenni, il n’est ici point question de plastique mais plutôt de ‘métaul’, du vrai, avec des burnes, du chevelus, de la sueur et des tatouages qui sentent le houblon.
our faire simple, Ektomorf c’est du gros thrash qui nous vient de Hongrie mais qui a la particularité de sonner brésilien. Je vois d’ici les yeux de certains s’illuminer en comprenant l’allusion au Brésil qui vient d’être faite. Comme quoi le neurone du métalleux n’est pas là que pour faire joli 😉
Oui Ektomorf fait du thrash en pensant très fort à Sepultura MAIS (car il y a un ’mais’), Ektomorf le fait en le faisant bien d’une part et en assumant totalement ce fait d’autre part. De plus ils ont le bon goût de s’inspirer du « grand Sepultura », ce qui est quelque par un peu rassurant.
Bref le groupe nous envoie du son brut de décoffrage avec son mix speedé de thrash/hardcore/musique tribale ou tzigane suivant le feeling du moment. On sent que la machine est plus que rodée (après 5 albums et 10 ans de carrière il serait temps me direz vous) et l’ensemble est super efficace. Le gros son gras vous décapera bien comme il faut la cire d’abeille que vous avez dans les oreilles et le chant de Zoltan devrait normalement parvenir à vous faire oublier que Max Cavalera à un jour fait la même chose tant les 2 chanteurs ont le même timbre, bien que Zoltan puisse se permettre de varier son registre car on sent parfois quelques réminiscences de Phil Anselmo ou de Rob Flynn à leur grande époque. Les compos, sans être des monstres de technicité, vous amène là où il faut pour vous faire ce qu’il faut, c’est-à-dire vous en mettre suffisamment dans la tronche pour que vous ayez envie d’y revenir parce que finalement c’est pas si mal que ça quand ça tabasse *dieu que cette phrase est clichée*.
Le seul reproche qu’on pourrait faire à se disque, c’est de se « cavalériser » au niveau des paroles. S’inspirer c’est bien, copier c’est mal, surtout si c’est pour faire pareil que Maxou. Hééééé oui ma bonne dame, le point faible du disque est bien ses paroles d’une affligeante débilité et aux « gimmicks » déjà plus qu’usités sur les albums de Sepultura et je ne parle pas de ceux de Soulfly sinon on va encore dire que je suis méchant.
Bref ce n’est pas l’originalité qui caractérise Ektomorf mais il faut reconnaître leur impressionnante efficacité et à la limite… c’est tout ce qu’on leur demande: un bon p’tit disque qui n’envoie du bois.
Sepultura est mort, vive Ektomorf.