Sortez les casques et les protèges tibias, Throwdown arrive ! Et ça va faire mal…
Si vous aimez Hatebreed, alors il y a de fortes chances pour que Throwdown retienne votre attention. Nos californiens peuvent en effet être présenté comme le Hatebreed de la côte Ouest, la touch’ en moins. Bien que les 2 groupes officient dans un hardcore ayant bouffé du métal plus que de raison, Throwdown peine à se démarquer et à se trouver une vraie personnalité. La faute peut-être à une signature sur un label important qui leur a fait perdre cette personnalité. Sur leurs productions précédentes, le groupe avait son son et son style, là on a l’impression de se trouver devant un clone d’Hatebreed au rabais si j’ose dire.
Haymaker n’est pas mauvais loin de là, mais ça sonne trop comme ceux d’en face. Le son des grattes, le chant, tout a été calibré pile poil pour pouvoir rivaliser avec le grand frère de la côte Est sans pour autant pouvoir soutenir la comparaison sur la durée d’un album. Là où un Hatebreed vous prend dès le premier titre et ne vous lâche que quand vous avez les 2 genoux à terre, Throwdown vous prend… et vous lâche 3 / 4 titres plus tard. Ca tourne en rond et on est vite à bout. Les grosses compos tough peinent à se renouveler et entendre Dave déverser sa haine devient lassant sur la durée.
Côté prod, rien à signaler, les grattes ont un son bien lourd et la prod aussi bien que le mixage sont tout à fait corrects. Mais c’est encore au niveau de la voix que ça pêche un peu puisqu’on a l’impression d’entendre un Jamey Jasta en petite forme. Heureusement, Throwdown a su conserver son côté ‘roots’ en live sinon on ne ferait pas la différence entre leurs homologues de l’Est.
Pas foncièrement mauvais mais pas super original, Haymaker est bien sans être génial. Heureusement qu’il reste le live pour se prendre une méga tatanne et comprendre que Throwdown n’est pas que ce que l’on veut bien nous vendre.