Chers ami(e)s fans de métalcore, j’ai « encore » un nouveau groupe à vous proposer. La particularité de celui-ci étant un savant mélange de hardcore métal avec du death mélodique. Pas original ? je sais Darkest Hour l’a déjà fait mais là où All That Remains se démarque un peu c’est dans sa façon de le faire. Concrètement qu’est-ce que ça vaut ? Voyons ça.
Comme je vous le disais, ATR est clairement influencé par la scène de Gotheborg. Bien que la structure et les rythmiques restent clairement influencés par le hardcore, on retrouve dans les guitares presque tout ce que l’on aime chez les suédois à savoir des riffs incisifs mais relativement passe partout et surtout une avalanche de solos que l’on doit à un soliste pas manchot et adepte de la branlette de manche (faut qu’il arrête le taping ce garçon). Côté chant par contre, c’est 100% hxc avec quelques passages plus clair et quelques chœurs ici ou là pour coller à la tendance du moment.
Les titres s’enchaînent sans problèmes, voyez là je viens de me rendre compte que j’en suis déjà au 6ème morceau alors que j’ai l’impression d’avoir commencé à écrire ma chronique il y a juste 5 minutes. Toutes les chansons sont vraiment plaisantes, à part peut-être la première que je trouve moyenne et une ou deux autres vers la fin qui fleurent bon le remplissage. Cependant, le tout est largement contrebalancer par des titres comme I Die In Degrees qui sont de petits chefs d’œuvres dont les solos risques de faire plaisir aux amateurs. ATR évique l’écueil de n’enchaîner que des titres qui bourrinnent bêtement et insère des parties de guitare acoustique dans ses intros, varie les plaisirs en changeant les tempos et ose même le titre 100% instrumental (Regret Not) dans lequel tout repose sur l’enchaînement de guitare acoustique et électrique. La fin du disque est quant à elle un peu moins inspirée et tire un peu en longueur. Le groupe perd un peu de sa superbe en ajoutant peut-être un ou deux titres de trop car ceux-ci sont clairement moins inspirés que les autres et on a même l’impression d’entendre du Killswitch Engage en moins bon (For Salvation). Seul le solo en provenance directe de Scandinavie sauve la chanson du pompage total. De même, sur le titre suivant le groupe use et abuse de l’insertion de guitare acoustique. Une fois, deux fois sur l’album ok, mais sur 5 ou 6 ça finit par se voir un peu même si les titres sont encore une fois très bon.
En dehors de cela, la prod est tout à fait correcte. Tout est bien en place et seul le mixage me chagrine un peu. En effet la batterie semble planquée derrière une avalanche de grattes alors que la basse semble quant à elle un peu trop en avant. De même, on ne distingue pas toujours les guitares, la lead ayant souvent tendance « à manger » la rythmique.
En soit, le disque n’est pas mauvais bien au contraire, il est très plaisant et se laisse écouter sans soucis. Si on n’a pas vu le groupe en live on se plait à les imaginer se déchaîner sur scène.
Malheureusement pour ATR, This Darkened Heart arrive à un moment où la scène métalcore arrive à saturation. Pour un peu on se croirait revenu 8 ans en arrière avec la scène nu métal. Dommage car malgré toute leur bonne volonté et leur créativité, ils ne convaincront pas grande monde.