Still Remains fait parti du même chargement de nouveautés en provenance directe de chez Roadrunner, à ranger aux côtés des Trivium et autres 3 Inches Of blood.
Et comme chez RR le devise semble être « tendance un jour, tendance toujours », le label nous abreuve d’un wagon de groupes de métalcore comme il l’avait fait à l’époque du néo avec plus ou moins de bonheur (souvenez-vous… Dry Kill Logic, Anyone – on en rigole encore). Seulement il semble que l’on ait retenu les leçons du passé car le chargement annuel de jeunes chevelus en mal de reconnaissance est plutôt talentueux, ce n’est pas le bon album de Trivium qui me démentira. Alors quid de Still Remains ?
Still Remains c’est un groupe de jeunes zazous made in Michigan qui ont compris qu’en Europe, et plus particulièrement en Scandinavie, il y avait du lourd. Ils ont donc pris le parti d’emprunter le meilleur de 2 groupes du cru parmi les plus talentueux (en l’occurrence In Flames et Soilwork) et d’en faire un mix à leur sauce avec un chant coreux juste ce qu’il faut, et encore…
Les compos sont donc faites à partir de riffs inspirés de ce que les groupes Götheborg font de mieux (j’ai dis inspiré) car on sent quand même qu’un océan les sépare. C’est comme le Canada Dry et l’alcool, ça y ressemble mais ça n’en est pas. De même sur les rythmiques et les plans de batterie, on sent clairement cette influence suédoise, alors que dire des claviers qui eux, pour le coup, sont des clones quasi parfait de ce qu’on peut entendre sur certains titres des vénérer In Flames.
Z’allez me dire que c’est bien gentil tout ça mais « quoi qu’est-ce que ça donne » ? Et bien c’est globalement pas désagréable et plutôt bien foutu. Les titres sont sympas et l’ensemble s’écoute sans trop de soucis. On a un peu de mal à se souvenir de chaque titre car même si l’ensemble est cohérent, rien ne s’en démarque vraiment ce qui est un peu dommage.
Comme je le disais plus haut, on sent clairement les influences de « chez nous », l’intro de White Walls ayant de sérieux relent de Colony (l’album) de qui vous savez. Reste qu’il y a quand même de bons passages et que ces derniers devraient accrochés les amateurs de death mélodique pas trop regardant sur le niveau de l’ensemble.
Si la production signée GGGarth Richardson est nickel, le mixage est quant à lui un peu faiblard. Certes les instruments sont bien en place – encore que je trouve la batterie un peu en retrait – mais globalement ça n’est pas assez percutant même en poussant un peu le volume.
Still Remains propose un album plein de bonnes intentions, à la prod impeccable et qui doit sûrement faire très très mal sur scène. Mais alors niveau créativité on repassera, ce n’est pas mauvais mais ce n’est pas transcendant non plus et c’est moins convaincant qu’un Trivium par exemple.